Sommaire
Comme le maedup qui est en Corée l’art du neud, le Bojagi (보자기), ces morceaux de tissus coréens cousus entre eux, est devenue un art textile traditionnel coréen. Cet art et ses techniques évoluent, tout comme les symboles qui lui sont associés. Le Bojagi est bien plus qu’un simple morceau de tissu.
Origines et évolution, Bojagi Un aperçu historique
Les origines de cette pratique remontent à l’ancienne Corée, à l’ère des Trois Royaumes de Corée (57 avant JC – 668 après JC). À l’époque, il faisait partie intégrante de la vie quotidienne, aussi bien pour les nobles que pour le peuple. Ils avaient de multiples fonctions : emballer des aliments, des boîtes, transporter des objets ou des vêtements, ou servir de couverture.
À l’époque, ils fabriquaient les Bojagi à partir de restes de tissus, ce qui en faisait une pratique économique et durable. Au fil du temps, le Bojagi est devenu une forme d’art à part entière, avec des techniques et des designs de plus en plus complexes, travailler et rechercher.

Au cours de la période Joseon (1392-1910), le Bojagi a été grandement influencé par les valeurs confucéennes de l’époque. Les femmes coréennes, qui étaient principalement responsables de la création de ces tissus, utilisaient ces textiles pour exprimer leur créativité tout en respectant les normes sociales rigides de l’époque. Les motifs et les couleurs utilisés dans les Bojagi portaient souvent une signification symbolique, telle que la longévité, la prospérité et la protection contre les mauvais esprits.
Bojagi royal (kung-bo)

Les bojagi royaux sont nommés kung-bo. Pendant la période Joseon (1392-1910), ils étaient surtout faits à partir de tissu rouge-rose ou violet, et peints de motifs variés, comportant notamment des dragons.
Pendant la Dynastie Joseon (1392-1910), ses assemblages de tissus étaient souvent réalisés en chanvre et en ramie pour le peuple, et en soie, en ramie et en coton pour la noblesse.
à la cour
Les bojagi utilisés à la cour ou par les nobles étaient en soie ou en ramie très fine et souvent ornés de motifs brodés tels que des fleurs, des nuages, des grues, des chauves-souris, des perles ou des idéogrammes. Cette catégorie de bojagi s’appelle le subo.
Contrairement à l’usage populaire de réutiliser longtemps les bojagi, la coutume royale prévoyait de commander des centaines de nouvelles pièces pour les anniversaires royaux ou les célébrations du nouvel an.
Bojagi populaires (min-bo ou chogak-bo, jogakbo)
Il existe des bojagi en patchwork créés par les classes plus modestes, qui sont très différents des kung-bo royaux, faits d’une seule pièce de tissu. Ces bojagi sont donc créés en assemblant de petits morceaux d’étoffes (chogak), tels que des chutes provenant de la couture des courbes du hanbok traditionnel. Les motifs cousus peuvent être réguliers et symétriques, ou irréguliers et en apparence aléatoires, selon les goûts et l’inspiration du couturier ou de la couturière.
Les bojagi populaires étaient plus simples, mais le peuple coréen, très inventif, a créé au fil des siècles toute une variété d’usages et d’objets alliant le côté pratique et esthétique. Aujourd’hui on peut trouver de belles références a cette art tels que des coussins.
Le jogakbo
Le jogakbo est une sous-catégorie de cet art, composée de plusieurs petits carrés de tissus différents. Les femmes coréennes, souvent confinées à leur foyer, gardaient soigneusement les petits morceaux de tissus inutilisés lors de la confection de vêtements pour créer des jogakbo. Ces petits morceaux étaient ensuite réunis pour former quelque chose de plus grand, de plus beau et plus pratique, préfigurant ainsi le concept d’upcycling.
Techniques et symbolisme
Sa version populaires est principalement réalisé à partir de morceaux de tissus carrés ou rectangulaires, cousus ensemble sans utiliser d’aiguille. Cette technique de couture appelée «jogakbo» donne au Bojagi son apparence unique. Les coutures visibles sur le tissu créent des lignes et des motifs qui ajoutent de la texture et de la profondeur à l’œuvre.
Le symbolisme joue également un rôle important dans le Bojagi. Les motifs couramment utilisés incluent le “sajeonot” (papillon), qui représente la beauté et la transformation, et le “samjogo” (trois poissons), qui symbolise la richesse et l’abondance. Les couleurs utilisées dans le Bojagi ont également une signification symbolique. Par exemple, le rouge est associé à la vitalité et à la bonne fortune, tandis que le bleu représente la sérénité et la paix.
Le Bojagi est un art textile traditionnel qui a évolué au fil des siècles en Corée du Sud. Son origine humble en tant qu’emballage de tissu recyclé a donné naissance à une forme d’art complexe et symbolique. Les techniques de couture uniques et les motifs symboliques utilisés dans le Bojagi en font une œuvre d’art à part entière. Aujourd’hui, ces morceaux de tissus coréens cousus entre eux continuent d’être appréciés et préservés en tant que patrimoine culturel précieux de la Corée du Sud.
Accédez aux sources et débloquez plein de contenus et de nouveaux articles.
Créez un compte.
Articles similaires
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.