Sommaire
La Guerre de Corée, qui a débuté il y a soixante-dix ans, reste un événement majeur qui a laissé des cicatrices profondes dans l’histoire de la péninsule coréenne. Cependant, ce conflit est interprété de manière radicalement différente par les musées de Pyongyang et de Séoul, reflétant ainsi les narratifs distincts qui ont émergé de chaque côté de la frontière. En somme on retrouve deux lectures de la guerre de Corée.
Les Musées de Pyongyang et Séoul :
Deux Interprétations Contraires
À Pyongyang, le Musée de la Guerre Victorieuse présente une vision triomphaliste du conflit. Une imposante statue d’un soldat nord-coréen brandissant un drapeau trône à l’extérieur du musée, symbolisant la bravoure militaire qui, selon le régime nord-coréen, « rayonnera pendant 10.000 générations ». À proximité, une monumentale pierre commémorative arbore un message du fondateur du régime, Kim Il Sung, affirmant ces réalisations historiques. En revanche, le Mémorial de Guerre de Corée à Séoul est orné de plaques métalliques portant les noms des 190.000 militaires sud-coréens et des soldats de la coalition de l’ONU, qui sont commémorés pour avoir “morts pour défendre la République de Corée”.
Origine du Conflit
La Guerre de Corée a débuté le 25 juin 1950 lorsque l’armée nord-coréenne a franchi le 38e parallèle, la ligne de démarcation établie par Moscou et Washington à la fin de la Seconde Guerre mondiale, marquant la division de la péninsule. Pyongyang soutient que l’attaque provenait des Américains et de leurs alliés du Sud. Selon les récits nord-coréens, après deux jours de « bombardements préliminaires », les ennemis ont pénétré profondément à l’intérieur du pays, et l’Armée populaire de Corée a rapidement contre-attaqué pour repousser l’agression.
Cependant, les historiens ont trouvé des preuves dans les archives soviétiques indiquant que Kim Il Sung (김일성) avait demandé à Staline la permission d’envahir le Sud, remettant en question le récit nord-coréen. De même, le conservateur du musée de Séoul, Go Hanbin, réfute l’assertion nord-coréenne, affirmant que la guerre découle de l’ambition nord-coréenne d’unifier la péninsule sous un régime communiste.
Développement du Conflit et Interventions Extérieures
Au cours du conflit, les forces nord-coréennes ont rapidement pris Séoul et progressé face à une armée sud-coréenne sous-équipée. Cependant, la situation a changé après la Bataille d’Incheon en septembre, lorsque les forces sud-coréennes et de l’ONU, dirigées par les États-Unis, ont repris l’ascendant et avancé jusqu’à la frontière chinoise. La Chine communiste a ensuite envoyé des millions de « Volontaires du peuple » pour soutenir les Nord-Coréens, provoquant des combats acharnés. Un bombardement nucléaire pour raser la Corée du nord a même été envisager par le général Douglas MacArthur. Finalement, la guerre s’est enlisée près du 38e parallèle, où l’actuelle Zone Démilitarisée (DMZ) a été établie.
Les Récits Différents des Musées
Les musées de Pyongyang et de Séoul diffèrent considérablement dans la manière dont ils racontent l’histoire de la Guerre de Corée. À Pyongyang, l’accent est mis sur la victoire nord-coréenne et la défaite des États-Unis, tandis qu’à Séoul, on rend hommage aux sacrifices des militaires sud-coréens et des forces de l’ONU. Cette divergence reflète les narratifs nationaux et politiques de chaque pays, qui ont évolué au fil des décennies.
D’autres musées de la guerre à Pyongyang
Le Musée des Atrocités de Guerre Américaines en Corée du Nord est un musée situé à Pyongyang. Il est dédié à l’exposition et à la condamnation des actions perpétrées par les États-Unis lors de la Guerre de Corée. La ou dans le musée de la Guerre Victorieuse on trouve tout de même des plaques de commémorations, et des hommages pour les pays et soldats ayant participé a la guerres, dans ce musées on retrouve davantage des mises en expositions des scénographie reconstitué des atrocités de la guerre.
Ce musée met en avant un récit fort et souvent controversé de la guerre, mettant l’accent sur les crimes de guerre commis par les soldats américains. Les expositions du musée présentent des photographies, des documents historiques et des objets illustrer les atrocités et brutalités infligées par les forces américaines pendant le conflit. Ces expositions visent à susciter un sentiment d’indignation et de colère chez les visiteurs envers les États-Unis et à renforcer le patriotisme et l’unité nationale nord-coréens.
Il est important de noter que ce musée reflète le point de vue politique et idéologique du régime nord-coréen, et ses interprétations des événements de la guerre sont souvent contestées par des chercheurs et historiens étrangers. Cependant, le Musée des Atrocités de Guerre Américaines en Corée du Nord joue un rôle significatif dans la façon dont le régime contrôle et façonne la perception de la guerre dans l’esprit de la population nord-coréenne. Ces deux lectures de la guerre de Corée
Conclusion
Soixante-dix ans après le début de la Guerre de Corée, les interprétations de ce conflit restent profondément ancrées dans la conscience collective des Coréens des deux côtés de la frontière. Pour la Corée du Nord, la guerre est un élément clé de son identité nationale et de la légitimité de son régime, tandis que la Corée du Sud, en tant qu’État démocratique et puissance économique mondiale, voit la guerre comme un événement historique parmi d’autres. Cette divergence dans la narration continue de façonner les perceptions et les politiques des deux pays, maintenant un héritage complexe de mémoires et de récits divergents.
Il est important de comprendre que pour la Corée du nord, et surtout ces allier depuis la chute de l’union soviétique (URSS), les états uni serait très intéressé d’être en territoire nord coréen, car cella leurs offrirais une frontière commune avec la chine. Cette frontière permettrais aux états unies de contenir la puissance chinoise dans la région, ce qu’ils ont du mal a faire pour le moment. Les deux lectures de la guerre de Corée est donc un argument idéologique de chaque coté du monde politiques. Aussi bien du côté américain, capitalistes, que du côté communiste du l’échiquier politique mondiale.
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