Sommaire
Vendredi 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, les Associations franco-coréennes Wol-Yo-Il (월요일), Olsou (얼쑤), Soo Bahk Do (수박도), Centre français du T’aekkyŏn (택견) et K-Vox (한국소리) vous invitent au Festival p’an-Korea 2019 (판 코리아 페스티벌). Venez découvrir les arts vivants traditionnels coréens : musique, arts martiaux, art lyrique et chant populaire, sans oublier la danse !
Rendez-vous à 19h, ce vendredi, place Edmond Michelet, dans le 4e arrondissement de Paris ! Ci-dessous, le programme prévisionnel.
Demandez le programme du Festival p’an-Korea !
1. KILNORI par Wol-Yo-Il & Olsou
2. TAEGUM par Lee Inbo
3. YONGNAM par Wol-Yo-Il & Olsou
4. T’AEKKYON (Santé & tapotements)
5. P’ANSORI, « Chant d’amour » du Dit de Ch’unhyang par Laure Mafo & Lee Yu-jung (K-Vox)
6. T’AEKKYON (Mattae-kori)
7. SOO BAHK DO
8. P’ANSORI en français, « Ouverture de la courge » du Dit de Hŭngbo , suivi de « Chant de l’argent », par Hervé Péjaudier & Laure Mafo (K-Vox)
9. T’AEKKYON (Arirang)
10. MINYO, chant populaire « Seongju puri », par Min Hye-sung & Gyun Eun-kyung (K-Vox)
11. UTTARI par Wol-Yo-Il & Olsou
12. KANGGANG SULLAE (Farandole)
Performances musicales
Uttari p’ungmul ( 웃다리 풍물) désigne l’ensemble des traditions musicales populaires liées aux rites agricoles et aux pratiques chamaniques au sud de la Corée. Les associations Wol-Yo-Il et Olsou qui les enseignent, vous feront découvrir les percussions du kilnori (길 놀이) qui tire ses origines d’une parade musicale, théâtrale et dansée réunissant tous les artistes d’un rite folklorique.
Vous pourrez aussi vibrer au rythme du sŏljanggo ( 설장구, tambour en forme de sablier) et des quartets du yŏngnam nongak samulnori (영남농악 사물놀이), répertoire de la musique des fermiers.
Vous entendrez également un concert de taegŭm ( 대금 ), flûte traversière en bambou, interprété par Lee Inbo (이인보).
Performances vocales
Le p’ansori (판소리), art lyrique populaire, narratif et satirique né au 17e siècle, sera chanté par Lee Yu-jung (이유정) et par Laure Mafo, artiste franco-camerounaise reconnue comme une virtuose du genre en Corée du Sud. Il sera également joué par Hervé Péjaudier, président de l’Association K-Vox et promoteur, avec Han Yumi (한유미), de l’illustration du p’ansori en France et en Europe.
Deux œuvres majeures du répertoire seront présentées :
– Le Dit de Ch’unhyang (춘향가) ou le dilemme entre la fidélité conjugale et l’obéissance à un pouvoir arbitraire.
– Le Dit de Hŭngbo (흥보가) qui met en scène l’opposition entre deux frères : Hŭngbo, pauvre et bon, et Nolbo, riche et méchant. Mais dans ce récit, la discrimination sociale est minée par l’irruption merveilleuse d’une hirondelle et d’une courge !
Venez aussi écouter le minyŏ (미녀), chant folklorique de transmission orale, particulièrement célèbre pour le morceau Arirang (아리랑), qui évoque la fatigue et la persévérance des voyageurs franchissant le col éponyme. Ce chant connu sous différentes versions a été inscrit par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, en 2012 pour la Corée du Sud, et en 2014 pour la Corée du Nord. Nous aurons le plaisir d’entendre à cette occasion la puissante voix de Min Hye-sung (민혜성), disciple de la grande chanteuse Pak Song-hee, et figure emblématique du p’ansori. Elle enseigne cet « opéra rauque » à l’Université Won-Kwang d’Iksan, au cœur de la région du Chŏlla, berceau historique du genre. Elle se produit aussi en Chine et en Mongolie, ainsi qu’en France, en Allemagne et en Belgique. Et, régulièrement, elle anime des stages de p’ansori et de minyŏ au Centre culturel coréen à Paris.
Performances martiales
Le T’aekkyŏn (택견), art martial traditionnel déclaré « Trésor national » par le gouvernement coréen en 1983, et inscrit en 2011 par l’UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, sera représenté par l’équipe du Centre français du Taekkyon, sous la direction de Jean-Sébastien Bressy, Guillaume Pinot et Maître Hwang Héjine (황혜진). D’origine très ancienne, le T’aekkyŏn offre la particularité d’être un art de combat aussi bien qu’un divertissement pratiqué sous la forme de compétitions lors de fêtes annuelles (Tano, 다노, Ch’usŏk, 추석). Ses coups de pieds aériens et spectaculaires lui valent le surnom de pigaksul (비각술), « l’art des jambes volantes ». Au moyen de projections et de techniques poussées plutôt que percussives, le pratiquant de T’aekkyŏn vise à mettre son adversaire au sol ou à le toucher à la tête (les virtuoses parviennent à décoiffer leur opposant). Les combattants portent une tenue traditionnelle (chŏllik, 철릭) ainsi que des chaussettes ouatées (pŏsŏn,버선).
Le Soo bahk do (수박도), art martial très ancien, associe dans son enseignement la méditation, les exercices de respiration, les techniques percussives, l’autodéfense, les postures élémentaires et les formes que l’on retrouve dans le Karaté et le T’aekwondo, mais aussi le combat libre et la casse. Il repose sur les principes de respect du vivant et d’harmonie entre l’humain et la nature, ainsi que sur la cohésion du groupe et la solidarité. Maître Elodie Mollet et les pratiquants de l’association Shiwol Do-jang vous en feront une démonstration.
Performances dansées
Enfin, vous pourrez voir la danse kanggang sullae (강강술래), une farandole chantée, originaire du sud-ouest de la Corée. Lors de la pleine lune, durant le 1er et le 8ème mois du calendrier lunaire, les jeunes filles du village revêtent les habits traditionnels coréens et tressent leurs longs cheveux avec des rubans. Elles s’assemblent dans un champ pour former une ronde et se déplacent d’abord lentement, au rythme d’un dialogue entre une soliste et un chœur, dans le sens des aiguilles d’une montre puis en sens inverse. Puis la farandole s’accélère graduellement jusqu’au vertige !
Soyez nombreux à venir assister à cet événement exceptionnel ! 좋다!
Pingback: La musique EDM dans la kpop - Univers Kpop