Sommaire
- Économie de marché ? ou Économie planifier ?
- Comment la Corée du Nord utilise le commerce international pour développer son industrie ?
- Le Made in Nord Korea china en Europe
- Quelques industries spécifiques en Corée du Nord
Contrairement aux idées reçues, la Corée du Nord ne se contente pas d’une économie de subsistance ; elle produit également des biens estampillés « made in North Korea ». En dépit de l’image austère qu’elle projette, la Corée du Nord possède bel et bien des industries. Certes, celles-ci sont modestes comparées à celles de géants comme la Chine ou l’Inde. Cependant, cet article explore en profondeur les différentes industries présentes en Corée du Nord.
Malgré son idéologie d’autonomie, appelée Juche (주체), et les sanctions internationales qui pèsent sur elle, la Corée du Nord utilise le commerce international, principalement via la Chine, pour soutenir son industrie et générer des revenus en devises. Cette dépendance à l’égard de la Chine, couplée à des pratiques commerciales souvent axées sur l’exploitation, limite néanmoins la capacité du pays à développer une industrie nationale forte et autonome.
Contrairement à la Corée du Sud, qui a misé sur le développement des cerveaux et des technologies de pointe, la Corée du Nord peine à établir une stratégie similaire. Pour mieux comprendre les différences entre les approches des deux Corées, consultez notre article sur la Nordpolitik.
Économie de marché ? ou Économie planifier ?
La Corée du Nord n’est pas une économie de marché, mais une économie planifiée. Cependant, des éléments de marché ont émergé depuis les années 1990.
Jusqu’aux années 1990, l’économie nord-coréenne suivait un modèle communiste strict, avec une planification et une collectivisation totales. L’État assurait exclusivement l’approvisionnement de la population.
Cependant, la fin de l’aide soviétique et la famine des années 1990 ont entraîné l’émergence d’une économie parallèle, tolérée par l’État. Cette économie parallèle a introduit des embryons de marché. En 2002, Kim Jong-il a mis en place des « ajustements » : monétarisation et légalisation des marchés. Une nouvelle classe d’entrepreneurs s’est développée, avec la multiplication des échoppes, des vendeurs indépendants et des marchés. Des zones économiques spéciales ont également été créées pour attirer les capitaux étrangers.
Limitations des éléments de marché :
L’État, le parti et l’armée jouent un rôle important dans l’économie nord-coréenne, ce qui peut entraîner de la corruption. La Chine fournit 80 % des biens de consommation en Corée du Nord. Les sanctions internationales limitent les possibilités de croissance et d’échanges, rendant le pays fortement dépendant de la Chine pour son commerce extérieur.
Bien que la Corée du Nord recherche des investissements étrangers, elle ne parvient à en attirer qu’un nombre limité, principalement axés sur les matières premières. Le régime nord-coréen contrôle strictement les activités économiques et en tire profit, notamment par la confiscation des salaires.
Comment la Corée du Nord utilise le commerce international pour développer son industrie ?
La Corée du nord fait usage de plusieurs stratégies pour faire usage du commerce international pour développer son industrie. Un savant mélange entre des manœuvres légales et illégales réprimander par des sanctions internationales. Et l’afflux de ces nouvelles devise servent a l’alimentation de plusieurs secteurs du pays.
Des institutions étatiques comme le bureaux 39 servent a alimenter la recherche et le développement nucléaire. Mais on trouve aussi des productions manufacturier très bon marché, généralement commanditer par la chine, qui peuvent ce retrouver par la suite en Europe, même en France.
La main-d’œuvre bon marché
La Corée du Nord fournit une main-d’œuvre bon marché à la Chine pour l’industrie manufacturière, notamment dans le secteur du textile et de la transformation des produits de la mer.
Les entreprises chinoises profitent des bas salaires nord-coréens, qui peuvent être jusqu’à dix fois inférieurs aux salaires chinois, pour produire des biens à moindre coût. Cependant, cette pratique s’apparente souvent à du travail forcé. Les travailleurs nord-coréens étant privés d’une grande partie de leurs salaires reversés au bureau 39.
Exportation de produits non sanctionnés
Face aux sanctions de l’ONU sur des produits clés comme le charbon et les textiles, la Corée du Nord se tourne vers des produits non sanctionnés, tels que les perruques, les faux cils, les produits de la mer, et même les productions d’animation. Ces exportations, bien que moins lucratives, constituent une source essentielle de revenus en devises pour le pays.
Contournement des sanctions
La Corée du Nord utilise la Chine comme intermédiaire pour exporter des produits sanctionnés, tels que le charbon, en les faisant passer pour des produits chinois. Cette stratégie lui permet de contourner les sanctions et de maintenir un certain niveau de revenus provenant de ses exportations traditionnelles.
Attraction d’investissements étrangers
La Corée du Nord a créé des zones économiques spéciales pour attirer les investissements étrangers, notamment dans les secteurs de la manufacture, des technologies de l’information et du tourisme. Cependant, le manque d’infrastructures, la corruption et les inquiétudes concernant la stabilité politique du pays limitent l’afflux d’investissements étrangers. Le domaine des arts Nord Coréen est aussi le centre d’intérêt de certains investisseurs étrangers.
Il est important de noter que les sources mettent en évidence les aspects négatifs de l’utilisation du commerce international par la Corée du Nord, notamment l’exploitation des travailleurs et le contournement des sanctions. Elles soulignent également la dépendance excessive de la Corée du Nord à l’égard de la Chine, qui limite sa capacité à développer une industrie nationale forte et autonome.
Entreprises étranger en Corée du nord
Malgré les sanctions internationales, plusieurs entreprises étrangères ont un pied a terre en Corée du Nord, principalement dans le cadre de joint-ventures ou de collaborations spécifiques.
- Koryolink : Une entreprise de télécommunications qui est une joint-venture entre l’opérateur égyptien Orascom et le gouvernement nord-coréen. Koryolink est le principal fournisseur de services mobiles en Corée du Nord.
- Nosotek : Une société de services informatiques basée à Pyongyang, créée en partenariat avec des investisseurs européens. Nosotek est impliquée dans le développement de logiciels et de jeux vidéo.
- Air Koryo : Bien que principalement une compagnie aérienne nationale, Air Koryo a des collaborations avec des entreprises étrangères pour la maintenance et l’achat d’avions.
- Pyongyang Spring International Trade Fair : Cet événement attire des centaines d’entreprises étrangères, principalement chinoises et russes, qui exposent et vendent divers produits allant des appareils électroniques aux biens de consommation courante.
- Entreprises chinoises et russes : De nombreuses entreprises de ces pays participent régulièrement à des foires commerciales en Corée du Nord et ont des accords commerciaux pour l’importation et l’exportation de biens.
- Glocom : Une entreprise de commerce d’armes opérant à l’international, souvent via des sociétés écrans basées en Malaisie. Glocom est impliquée dans la vente d’armes et de matériel militaire, souvent en violation des sanctions de l’ONU.
Malgré les restrictions, la Corée du Nord attire des investissements et des collaborations étrangères. Des investissements principalement de la Chine et de la Russie, mais aussi d’autres pays dans des secteurs spécifiques comme les télécommunications, les technologies de l’information et le commerce de biens de consommation.
Quelles entreprises étrangères ont des investissements en Corée du Nord
On trouve aussi en Corée du nord des entreprises étrangères qui ont pris le partie d’investir en Corée du Nord :
- Orascom : Cette entreprise égyptienne de télécommunications a investi dans la création de Koryolink, le principal fournisseur de services mobiles en Corée du Nord.
- Xiyang Group : Une entreprise chinoise qui a investi dans une mine de fer en Corée du Nord. Cependant, cette entreprise a rencontré des difficultés majeures, notamment l’expropriation de ses investissements par le gouvernement nord-coréen.
- Lafarge : La société française de ciment a également investi en Corée du Nord, bien que les détails spécifiques de ces investissements soient moins connus.
- Russian Railways Company : Cette entreprise publique russe a investi dans des infrastructures ferroviaires en Corée du Nord.
- Chopol : Une joint-venture dans le secteur maritime impliquant le ministère des Transports de la Pologne.
- Entreprises chinoises : De nombreuses petites entreprises privées basées dans les provinces du nord-est de la Chine ont investi dans divers secteurs en Corée du Nord, y compris les mines, la fabrication, et les services commerciaux.
- Hyundai Asan : Une entreprise sud-coréenne qui a investi dans le complexe touristique du Mont Kumgang et le complexe industriel de Kaesong, bien que ces projets soient actuellement suspendus.
Une volonté d’ouverture ce dégage de la Corée du Nord par rapport aux capitaux étrangers. Les risques associés sont élevés en raison des politiques et des sanctions internationales.
quel entreprises françaises ou européennes sont en Corée du nord ?
Les entreprises françaises et européennes ayant des investissements ou des activités en Corée du Nord sont très limitées en raison des sanctions internationales et des restrictions commerciales. Voici quelques exemples notables :
Entreprises françaises
- Lafarge :
Organisations humanitaires françaises
- Triangle Génération Humanitaire :
- Première Urgence Internationale :
Autres entreprises européennes
- Orascom (Égypte) :
Relations économiques limitées
Les relations économiques entre la France et la Corée du Nord sont très limitées. En 2014, le volume total des échanges commerciaux atteignait environ 6 millions d’euros, représentant une part infime du commerce extérieur nord-coréen. La France n’entretient pas de relations diplomatiques officielles avec la Corée du Nord, ce qui réduit encore davantage les possibilités d’investissements directs.
En résumé, les investissements français et européens en Corée du Nord sont rares et se limitent souvent à des initiatives humanitaires ou des projets spécifiques. Ces projets sont souvent abandonnés en raison des sanctions et des risques associés.
Le Made in Nord Korea china en Europe
Certains produits trouvés en Europe et commercialisés comme étant « fabriqués en Chine » sont en réalité fabriqués en Corée du Nord. Les faux cils en sont un exemple.
La Corée du Nord a toujours été un exportateur important de produits capillaires, mais ces exportations ont diminué pendant la pandémie de COVID-19 lorsque la Corée du Nord a fermé ses frontières. Le commerce a repris en 2023, la Corée du Nord exportant des produits semi-finis vers la Chine, où ils sont finalisés et emballés pour donner l’impression qu’ils sont d’origine chinoise. Les produits finis sont ensuite exportés vers des marchés comme l’Europe.
Il n’existe aucune interdiction directe sur les produits capillaires en provenance de Corée du Nord, de sorte que le commerce ne viole pas nécessairement le droit international. Cependant, les sanctions des États-Unis interdisent aux entreprises du monde entier de vendre des produits dont les ventes financent le régime nord-coréen, y compris celles qui ne sont pas basées aux États-Unis.
Environ 80 % des usines de faux cils de Pingdu, en Chine, achètent ou transforment des matières premières et des produits semi-finis de Corée du Nord. Pingdu est considérée comme la « capitale mondiale des cils », ce qui témoigne de l’importance de la Corée du Nord pour l’industrie.
La Corée du Sud est un autre marché pour les faux cils nord-coréens. La loi sud-coréenne stipule que si deux pays ou plus sont impliqués dans la production de biens importés, le lieu où les produits ont acquis des « caractéristiques essentielles » est considéré comme le pays d’origine.
Quelques industries spécifiques en Corée du Nord
- Industrie textile : L’industrie du vêtement est considérée en Corée du Nord comme un succès, avec des entreprises des Pays-Bas, d’Allemagne, de France, de Chine et de Corée du Sud qui y produisent divers types de vêtements. La Corée du Nord dispose d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et de salaires parmi les plus bas d’Asie, ce qui en fait une base de production attrayante pour les entreprises étrangères.
- Industrie automobile : La Corée du Nord a une industrie automobile qui produit une variété de véhicules, y compris des mini-citadines urbaines et tout-terrain, des voitures de luxe, des SUV, des camions de fret, des autobus et des tramways. Cependant, en raison de la crise économique en cours, la production réelle de véhicules est bien inférieure à la capacité de production du pays.
- Production d’énergie : La Corée du Nord a souffert de pénuries d’électricité chroniques. En 1989, 60% de la production d’électricité provenait de l’hydroélectricité et 40% de combustibles fossiles, principalement du charbon. Le pays possède d’importantes réserves de charbon anthracite, mais la production a diminué en raison d’inondations dans les mines et d’une technologie minière obsolète.
- Industrie minière : La Corée du Nord possède une industrie minière importante et exporte du charbon, du minerai de fer et d’autres minéraux. Cependant, les sanctions de l’ONU ont interdit les exportations de certains minerais, ce qui a un impact sur l’économie nord-coréenne.
Il est important de noter que les sources se concentrent sur des secteurs spécifiques de l’économie nord-coréenne et ne fournissent pas une image complète de la production industrielle du pays. De plus, les informations sur l’économie nord-coréenne sont souvent difficiles à vérifier de manière indépendante.
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.