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Je suis née à Paris il y a cinquante-six ans et je suis passionnée par la Corée. Pourtant, il y a seulement huit ans, je ne connaissais rien de ce pays et de sa culture : placer la Corée sur une carte était « mission impossible » ! Jusque-là, mes seules expériences asiatiques avaient été de passer mes premières années dans le quartier chinois de Paris et de vivre dans un appartement chauffé par le sol comme ceux des Coréens. L’expérience était mince !
Une traversée réelle et virtuelle
Le miracle a eu lieu : je sais désormais où se trouve la Corée, j’y suis déjà allée huit fois et j’apprends le coréen. Je ne m’explique toujours pas cet intérêt soudain mais profond pour la Corée. Peut-être est-ce tout simplement mon père qui, décédé il y a neuf ans, s’est réincarné en Coréen ?
A l’heure où les frontières se ferment et où tous les voyages sont annulés sine die, je vous propose de prendre un avion virtuel et de partir pour le pays du matin calme pour une petite traversée photographique en m’appuyant en autres sur les clichés issus des expositions que j’ai faites à l’occasion des années France-Corée (en 2015 et 2016) à la mairie de L’Haÿ-les-Roses et à la bibliothèque parisienne Marguerite Audoux (3e arr.).
Cette semaine je vais vous parler des Coréens et de l’importance de la famille et du groupe dans la société coréenne.
Nom de famille et prénom en Corée
Il y a près de cinquante-deux millions de Sud-Coréens et vingt-cinq millions de Nord-Coréens.
Les noms coréens sont quasiment toujours composés de trois syllabes :
Le nom de famille, en une syllabe, est toujours placé en tête, marquant ainsi l’importance que les Coréens portent à la famille et au clan. On ne dénombre que deux cent cinquante noms de famille coréens différents. Plus de la moitié des Coréens du Sud s’appelle Kim, Lee, Park ou Choi. Par exemple, en Corée du Sud : 23% de la population se nomment Kim, 15% Lee, 9% Park et 5% Choi. En comparaison, en France, on dénombre plus de 1,4 million de patronymes différents. Le plus courant, Martin, est porté par moins d’un pourcent de la population française.
Le prénom comporte deux syllabes. Fréquemment, les prénoms des enfants d’une même fratrie ont une des deux syllabes en commun. Par exemple, Young-Il, Young-Min, Young-Jin et Young-Hoon ou Sung-Hee et Jae-Hee.
Notons que quinze mille de nos concitoyens adoptés par des couples français sont d’origine coréenne.
La famille et le groupe en Corée
L’importance de la famille est le fondement de la société coréenne.
Cela est lié aux règles du confucianisme encore très ancrées. En élargissant le schéma familial, l’école, l’entreprise et même l’État forment une extension de la famille dans l’esprit des Coréens et c’est dans ces espaces qu’un Coréen tissera des liens avec d’autres individus.
Actions et décisions seront prises en privilégiant le groupe plus que l’individu. Le conflit ou la rébellion ne font pas partie du schéma, il est assez mal venu d’être rebelle dans le monde coréen. Cet attachement au groupe est assez étonnant pour un Français. Par exemple, un premier Coréen peut très bien vous remercier d’avoir hébergé un second Coréen alors qu’ils ne se connaissent pas. Il le fera car ils appartiennent tous deux au même groupe, celui des Coréens visitant la France.
La fierté nationale sud-coréenne
Les Sud-Coréens sont très nationalistes, au sens positif du terme. Que l’équipe de foot soit bonne ou mauvaise, là n’est pas la question : l’équipe est sud-coréenne et c’est là le principal ! Lors des compétitions internationales, le dernier chant d’encouragement à la mode est repris en chœur par des millions de supporters enthousiastes tandis que le pays se couvre de couleur rouge et de Taegeugki.
Taegeugki est le mot qui désigne le drapeau sud-coréen. Il est constitué du signe circulaire du yin (bleu) et du yang (rouge), symbole courant de philosophie orientale inspiré par le taìjítú taoïste, entouré par quatre motifs représentant le ciel, la terre, le feu et l’eau.
Ces manifestations joyeuses et colorées ont accompagné les Jeux olympiques de Séoul en 1988, la Coupe du monde de football organisée conjointement avec le Japon en 2002 puis lors des J.O. d’hiver qui ont eu lieu en 2018 à PyeongChang, à 120 km à l’est de Séoul.
Même s’il n’a pas abouti, le mouvement de résistance du 1er mars 1919 contre l’occupation japonaise a fait naître et croître chez les Coréens un fort sentiment d’identité nationale et de patriotisme qui s’est trouvé renforcé par la présence américaine.
merci pour cette présentation,j ai découvert la Corée et son peule au travers des Dramas,
mon séjour a Seoul a été 2 fois reporté ,j espère réaliser ce voyage avant l’Hivers.
a tous Prenez soin de vous.
Merci beaucoup pour votre commentaire. En cette période particulière, heureusement que nous avons les dramas pour continuer de voyager au pays du matin calme ! J’espère vous retrouvez bientôt pour le 2eme volet de cette traversée photographique. Cordialement