Etudier le coréen dans le milieu académique parisien

Revenons aujourd’hui sur l’histoire de l’enseignement du coréen dans le milieu académique parisien. A travers cet article, découvrons ensemble les acteurs de la création et du développement des études coréennes à Paris. Revenons sur les bases ont permis d’offrir aujourd’hui à des milliers d’élèves l’opportunité d’étudier le coréen à Paris.

L’arrivée tardive des études coréennes à Paris

La coréanologie à Paris a débuté avec environ un siècle de retard si l’on la compare à la sinologie (1843) ou à la japonologie (1863). En 1986, Monsieur Li Jin-Mieung (1946-2023), chargé de cours à Lyon III et à Paris VII (aujourd’hui Université Paris-Cité) tenta d’expliquer les causes de ce décalage.
Selon lui, pour que l’on s’intéresse durablement à un pays étranger, ce dernier doit présenter l’un des trois éléments suivants. Il doit être une grande civilisation, une puissance économique, ou avoir des rapports historiques ou sentimentaux avec l’autre pays. Cependant, pendant longtemps, la Corée ne répondait, pour la France, à aucun de ces critères[1].

C’est ce Maurice Courant (1865-1935), pionnier des études coréennes en France, souligna. Il dit que :
« Il y a bien peu de temps encore, le nom de la Corée n’éveillait dans l’esprit des Occidentaux, en mettant à part de rares spécialistes, qu’une idée très vague, celle d’un petit pays, d’une presqu’île perdue à l’extrémité de l’Extrême-Orient et dont on ne savait guère qu’une chose, c’est qu’on en ignorait presque tout[2] ».

Une langue longtemps délaissée

Si l’on souhaite comparer la Corée à ses voisins chinois ou japonais, durant le XXe siècle, ses derniers occupaient une place nettement plus importante sur la scène mondiale. Que ce soit par sa taille ou sa population, la Chine était nettement supérieure à la Corée. Elle exerçait une influence majeure sur ses pays voisins. Le Japon quant à lui était déjà une puissance militaire de renom. Elle est la première à vaincre un pays occidental durant la guerre russo-japonaise (1904-1905). Le Japon était devenu en outre dans les années 1980 la seconde puissance économique et technologique mondiale. Sa puissance économique était quinze fois supérieure à celle de la Corée[3].

Si l’on considère donc que les études sur un pays dépendent de l’histoire commune avec ce dernier, ou de son importance culturelle et économique, alors ni les liens historiques ou sentimentaux, ni le pouvoir d’influence de la Corée ne justifiait que ce pays soit étudié en France jusqu’au milieu du XXe siècle.

La création de la section d’études coréennes à Paris

En France, et plus précisément à Paris, l’enseignement du coréen débuta en janvier 1956. La création des études coréennes fut avant tout l’initiative de Charles Haguenauer (1896-1976). Ce dernier était un spécialiste de la langue et de l’histoire du Japon et professeur à la Sorbonne. C’est à partir de 1922 qu’il s’intéressa à la Corée et publia par ailleurs plusieurs articles sur ce pays. Charles Haguenauer noua par la suite des relations avec des chercheurs coréens. Puis, grâce à l’un d’entre eux, il rencontra Li Ogg (1928 2001). Ce dernier était assistant d’histoire de l’Occident à l’Université de Yonsei à Séoul.

En 1955, le professeur Charles Haguenauer était à la tête de la section de japonais qui venait de se créer à la Sorbonne[4]. Dès lors, il eut l’idée d’ouvrir un enseignement du coréen dans cette section. C’est ainsi qu’il pensa à son correspondant coréen Li Ogg. Après de multiples démarches, il parvint à faire venir Li Ogg à Paris. Ainsi, Li Ogg pu donner son premier cours de coréen à la Sorbonne le 25 janvier 1956.

Les débuts difficiles de l’enseignement du coréen

Seulement deux étudiants en japonais assistèrent aux premiers cours. Cela ne résultait pas d’une volonté personnelle, mais parce que Charles Haguenauer leur avait conseillé de suivre ces cours[5]. D’autres auditeurs les rejoignirent mais leur nombre restait faible. Durant les dix premières années, pas plus d’une dizaine d’élèves suivaient les cours de coréen.

Vers les années 1970 par exemple, 10 à 15 étudiants en moyenne s’inscrivaient aux cours de coréens, mais seulement 3 ou 4 en moyenne arrivaient au terme de leur enseignement de trois ans. Si l’on compare ce nombre au nombre d’étudiants en japonais à la même époque, les chiffres sont étonnement similaires. En effet, Mori Arimasa (1911-1976), lecteur de japonais, avait écrit dans son journal que le nombre d’étudiants présents à ses cours variait entre 7 et 13 sur la période de 1956 à 1965[6].

Cependant, ce qui diffère est que l’apprentissage du coréen était un choix secondaire des étudiants en chinois ou en japonais. En effet, il était coutume en ce temps que les étudiants qui étudiaient une langue orientale en étudient une seconde. De ce fait, l’enseignement du coréen resta pendant plusieurs années réservé à un groupe restreint de personnes par manque de moyens et de demande.

L’évolution de la section d’Etudes Coréennes à Paris

Le 17 janvier 1959, l’Assemblée de la Faculté donna son accord à la proposition qui avait été présentée par Charles Haguenauer quant à la création d’un Certificat d’études supérieures de coréen. Le 1er juin de la même année, un arrêté ministériel autorisait la Faculté à délivrer ce certificat sous la mention « Certificat d’études supérieures de langues vivantes, mention « études coréennes »[7] ». Ainsi, la langue coréenne devint officiellement admise comme l’une des dix-sept langues étrangères enseignées à la Faculté. Le premier diplôme d’études supérieures de coréen fut obtenu en 1962 par l’étudiant André Fabre (1932-2009). Il faudra ensuite attendre 1966 pour qu’un deuxième diplôme soit obtenu par l’étudiant Marc Orange (1937-2023).

En 1969, la section qui s’appelait jusqu’alors « Section d’Etudes Japonaises » prendra le nom de « Section d’Etudes Japonaises et Coréennes ». Charles Haguenauer en fut le directeur. En 1970, cette section fut scindée en deux entre la Section d’Etudes Coréenne et la Section d’Etudes Japonaises. Elles furent, en plus de la section d’Etudes Chinoises, rattachées à l’Université de Paris VII[8] la même année. Cette nouvelle reconnaissance des études coréennes est en partie due au développement particulièrement rapide de la Corée à partir des années 1970. Son développement économique et l’industrialisation du pays permirent un début d’intérêt pour les études coréennes à Paris.

La création du Centre d’Etudes Coréennes (CEC)

En octobre 1959 fut créé le Centre d’Etudes Coréennes à l’Université de Paris. Il fut l’initiative du professeur Charles Haguenauer, qui le dirigea jusqu’en 1970, remplacé ensuite par Li Ogg. La mission du centre fut décrite à sa création par Charles Haguenauer dans une note destinée à l’ambassade de Corée à Paris. Il expliqua que le centre avait comme objectif de développer les relations culturelles franco-coréennes. Il avait également comme objectif de soutenir la venue de chercheurs coréens en France et d’entretenir les liens entre les universités françaises et coréennes. Enfin, il souhaitait favoriser l’étude de la langue, de la littérature et de la civilisation coréenne. Le tout permettrait selon lui d’également encourager les publications sur la Corée en France[9].

Comme pour la Section d’Etudes Coréennes, le CEC connut des débuts difficiles par manque de moyens, d’effectifs et de place. Marc Orange s’occupait du fonctionnement matériel du Centre en 1986. Il expliqua qu’à sa création, le Centre ne disposait d’aucun local. Il devait simplement se contenter d’un placard placé dans la salle des appariteurs[10].

En 1968 le CEC obtint un local au 22 avenue du Président Wilson dans le XVIe arrondissement de Paris au sein de la Maison des Instituts d’Extrême-Orient. Il fut ensuite rattaché au Collège de France en 1973[11]. Il disposa alors d’une bibliothèque qui ne cessa de s’accroître grâce aux dons, aux acquisitions et aux envois des institutions coréennes. Cette amélioration des moyens conjointe à l’accord signé en 1978 entre l’ambassade de Corée à Paris et le Collège de France afin de former des spécialistes en coréanologie et de conduire des études sur la Corée contemporaine[12] a permis au Centre d’Etudes Coréennes de faire paraître neuf ouvrages à caractère scientifique entre 1979 et 1986, puis neuf autres entre 1986 et 2001[13].

La Section d’Etudes Coréennes à l’Université de Paris VII

Comme nous avons pu le voir auparavant, dès 1970, la Section d’Etudes Japonaises et Coréennes se scinda en deux. Elles furent, avec les sections d’Etudes Chinoises et vietnamiennes, rattachées à l’Université Paris VII.

Cela fait suite aux manifestations étudiantes de mai 1968 et à la crise consécutive de l’enseignement supérieur. La génération née après-guerre étudiait plus longtemps. De ce fait, le nombre d’étudiants souhaitant aller à l’Université avait largement augmenté. Cependant, l’Université de Paris restait la seule université dans la capitale. Elle ne pouvait plus accueillir le nombre d’étudiant qui avait doublé en 10 ans. Alors, la loi d’orientation de l’enseignement supérieur du 12 novembre 1968 réorganisa l’Université de Paris. Ainsi, en 1970, les sections d’études extrême orientales de l’ancienne Faculté des Lettres de l’Université de Paris furent rattachées à Paris VII sous l’UFR LCAO[14]. A la même période, la spécialisation en coréen pu se faire en diplômes nationaux (licence, master, doctorat)[15].

Suite au rattachement de la Section d’Etudes Coréennes à Paris VII, c’est Li Ogg qui la dirigea. Marc Orange, qui avait été l’élève de Li Ogg, fut le premier à venir l’assister comme chargé de cours. En 1985, on comptait un professeur, un lecteur et trente étudiants[16].

La Section d’Etudes Coréennes à l’INALCO

L’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) est un établissement consacré à l’enseignement supérieur et à la recherche dans le domaine des langues et des civilisations autres que celles d’Europe occidentale. D’abord, L’INALCO était rattachée à l’Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III). Elle fut par la suite placée sous la tutelle directe du Ministère de l’Education Nationale le 22 janvier 1985. L’étude du coréen y débuta en 1959 et devint la 42ème langue enseignée en ce lieu. Avec l’Université de Paris VII, l’INALCO constitue la base de l’enseignement du coréen dans le milieu universitaire en France.

L’INALCO ne comptait qu’une dizaine d’étudiants au début du XXe siècle. Durant la seconde moitié de ce siècle, elle comptait en moyenne 7000 à 8000 élèves. Plus de la moitié était inscrite en chinois ou en japonais. Le reste des étudiants se répartissait dans une quarantaine de langues. En 1960, seulement trois élèves étaient inscrits dans la section d’Etudes Coréennes. Ce nombre augmenta progressivement et en 1986 par exemple, on comptait 49 élèves inscrits dans cette section[17]. Li Ogg y enseigna à partir de 1959. André Fabre lui succéda ensuite en 1969. Ce dernier devient alors directeur du Département Corée-Japon et responsable de la Section d’Etudes Coréennes.

La Section d’Etudes Coréennes au CNRS

Enfin, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) s’inscrit comme pionnier des études coréennes à Paris dans le milieu académique. Le CNRS fut créé en 1939 et couvre l’ensemble de la recherche fondamentale en France. En 1984, il employait environ 9880 chercheurs[18], démontrant son importance majeure dans le milieu de la recherche. En 1980, trois chercheurs s’occupaient essentiellement et de façon permanente de la coréanologie. Il y avait Marc Orange (dès 1965), Daniel Bouchez (1928-2014 ; dès 1972) et Alexandre Guillemoz (1941-2021 ; dès 1979). Ils relevaient de la Section 44 appelée Langues et Civilisations Orientales. Daniel Bouchez était principalement spécialiste de la littérature classique et de la philologie coréenne. Marc Orange était spécialiste de la littérature coréenne et historien. Enfin, Alexandre Guillemoz était ethnologue et anthropologue. Avant eux, il n’y avait pas eu au CNRS de chercheurs spécialistes de la Corée installés de façon permanente.

L’enseignement du coréen depuis les années 2000

cartes institutions études coréennes paris
Source : Livre Blanc des études coréennes en France, Réseau des Etudes sur la Corée, 2019, p. 43

Aujourd’hui, de nombreuses écoles de l’enseignement primaire ou secondaire proposent des cursus d’études coréennes à Paris ou en région parisienne. Nous constatons que leur répartition sur l’espace géographique n’est pas concentrée dans une zone particulière. De plus, il est désormais possible de suivre un cursus d’études coréennes dès le collège ou le lycée (depuis 2011[19]). On peut également suivre un cursus d’études coréennes dans divers établissement d’enseignement supérieur et/ou de recherche. Par exemple, à l’Université Paris-Cité (Paris VII), à l’INALCO, au Collège de France, au CNRS, à Sciences-Po, à l’ENS, à l’EHESS et à l’Ecole Française d’Extrême Orient.

Le nombre d’élèves suivant un cursus d’études coréennes, ainsi que les ressources littéraires universitaires ont drastiquement augmenté. Par exemple, en 2019, à l’Université Paris Diderot (Paris VII), on comptait neuf enseignants chercheurs, 350 étudiants en Licence, Master ou Doctorat. Il y avait déjà une bibliothèque spécialisée et un fonds coréen composé de 15 000 volumes[20]. A l’INALCO, on observe la même croissance puisqu’en 2019, on comptait six enseignants chercheurs, 535 étudiants en Licence, Master ou Doctorat. On retrouvait également une bibliothèque spécialisée avec un fonds coréen composé de 9 000 volumes[21].

Conclusion

Le coréen dans le milieu académique durant le siècle précédent semblait en plein essor. Cependant, les spécialistes étaient peu nombreux, une dizaine tout au plus. Aussi, les moyens accordés aux sections coréennes étaient pendant longtemps minimes.

Il fallut presque trente ans pour voir apparaître un nombre plus important d’étudiants intéressés par l’étude de la Corée entre la création des études coréennes en 1956 et sa stabilisation dans les années 1980. Cependant, le nombre d’étudiants chaque année, à Paris VII ou à l’INALCO, ne dépassait guère plus de cinquante élèves. Ce chiffre oscillait le plus souvent entre 20 et 30 élèves. De plus, jusqu’aux années 2000 et l’essor économique et culturel coréen, le choix de l’étude du coréen constituait le plus souvent un complément ou une suite à des études portant sur le Japon ou sur la Chine.

Aujourd’hui cependant, le coréen est devenue une langue très demandée. On compte dorénavant des centaines d’élèves qui s’inscrivent chaque années dans des institutions publiques ou privées à travers la France.

Addenda

[1] LI, Jin-Mieung, « 30 ans d’études coréennes en France, 1956-1986 : Institution, équipe, organisation des études », in Culture coréenne, Centre Culturel Coréen, Octobre 1986, n°13, p. 20.

[2] Ibid, p. 20.

[3] Ibid, p. 21.

[4] A cette époque, la Sorbonne était la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. Elle faisait partie des cinq facultés que comptait l’Université de Paris, la seule Université parisienne jusqu’en 1968.

[5] LI, Jin-Mieung, op. cit., in Culture coréenne, p. 22.

[6] Ibid., p. 22.

[7] Ibid., p. 22.

[8] L’Université Paris VII, aussi appelée Université de Paris Diderot, s’appelle depuis le 4 mars 2022 Université Paris-Cité (fusion de Paris-Descartes et Paris-Diderot depuis le 1er janvier 2020).

[9] LI, Jin-Mieung, op. cit., in Culture coréenne, p. 22-23.

[10] Ibid., p. 23

[11] ORANGE, Marc, « Centre d’études coréenne du Collège de France ? », in Culture Coréenne, Centre Culturel Coréen, 2001, n°58, p. 20.

[12] Ibid., p. 20.

[13] La première donnée est fournie par LI, Jin-Mieung, op. cit., in Culture coréenne, p. 23. La deuxième donnée est fournie par ORANGE, Marc, op. cit., p. 21.

[14] L’UFR LCAO (Unité de formation et de recherche – Langues et civilisations de l’Asie Orientale) regroupe distinctivement les sections de japonais, coréen, chinois et vietnamien de la Sorbonne.

[15] KIM, Jin-Ok, « L’enseignement du coréen en France : continuité du développement et élargissement du public », in Livre Blanc des études coréennes en France, Réseau des Etudes sur la Corée, 2019, p. 35.

[16] ARCHIVES DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, Compte rendu des relations des relations culturelles entre la France et la Corée, 1985, « 5.2 Relations culturelles avec la France », 1980 – 1986, carton 3021, Asie-Océanie, Corée du Sud 1980-1986 (2882TOPO).

[17] ARCHIVES DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, Note à l’intention de M. De Lipkowski au
sujet de la politique de coopération avec la Corée, 3 septembre 1986, Ibid.

[18] LI, Jin-Mieung, op. cit., in Culture coréenne, p. 30.

[19] Cela a été rendu possible suite à la création le 13 juin 2009 de l’AFELACC (Association française des enseignants de langue et culture coréenne). Leur mission était d’obtenir des subventions auprès des ministères français et coréens de l’éducation nationale afin de progressivement implanter l’enseignement du coréen dans le cursus des lycées et collèges en France. Pour cela, ils organisèrent des ateliers de culture coréenne dans les écoles. LI, Jin Mieung, op. cit., 2016, p. 33-34.

[20] BRUNETON, Yannick, « Université Paris Diderot – Paris 7 (UPD), UFR LCAO section d’études coréennes », in Livre Blanc des études coréennes en France, Réseau des Etudes sur la Corée, 2019, p. 50.

[21] KIM, Daeyeol, THEVENET, Stéphane, « Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco), Département d’études coréennes », in Livre Blanc des études coréennes en France, Réseau des Etudes sur la Corée, 2019, p. 55.

Bibliographie

LI, Jin-Mieung, « 30 ans d’études coréennes en France, 1956-1986 : Institution, équipe, organisation des études », in Culture coréenne, Centre Culturel Coréen, Octobre 1986, n°13, p.13-37.

ORANGE, Marc, « Centre d’études coréenne du Collège de France ? », in Culture Coréenne, Centre Culturel Coréen, 2001, n°58, p. 18-21.

RESCOR, Livre Blanc des études coréennes en France, Réseau des Etudes sur la Corée, Edita,
2019, 198 p.

Sources

ARCHIVES DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, Compte rendu des relations des relations culturelles entre la France et la Corée.1985, « 5.2 Relations culturelles avec la France », 1980 – 1986, carton 3021, Asie-Océanie, Corée du Sud 1980-1986 (2882TOPO).


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