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Les hwarangs coréen (화랑, hanja : 花郞) ont exercé une influence profonde sur l’art et la culture coréenne, laissant un héritage durable qui perdure encore aujourd’hui. Ces guerriers d’élite, également appelés « chevaliers fleuris », étaient une figure emblématique de l’ère Silla, qui a duré de 57 av. J.-C. à 935 apr. J.-C. Le Hwarang étaient bien plus que de simples combattants. Ils étaient des artistes, des intellectuels et des gardiens de la tradition. On retrouve aussi des influences des Hwarangs dans le système yŏak à l’ère Koryŏ.
Leur entraînement incluait non seulement les arts martiaux, mais aussi la poésie, la musique, la danse et la calligraphie. Ils étaient considérés comme les fleurons de la société coréenne, incarnant à la fois la force physique et la beauté spirituelle. Leur influence s’étendait au-delà du champ de bataille. Les Hwarangs étaient également des protecteurs des arts, soutenant et promouvant activement les créations artistiques de l’époque. Leurs idéaux de noblesse, de courage et de loyauté se reflètent encore dans l’art et la culture coréenne moderne, inspirant les générations futures à embrasser leur patrimoine et à créer des œuvres d’une beauté intemporelle.
L’impact des chevalier en fleurs est si grand qu’aujourd’hui un Drama sur ces hommes existe. Un drama sud-coréen, diffusé du 19 décembre 2016 au 21 février 2017 sur KBS2, avec Park Seo-joon (박서준), Go Ara (고아라) et Park Hyung-sik (박형식). Mais avant que cela soit un drama
Hwarang (화랑) est traduit par « Flower Youth » ou bien encore « Flower Knights », ce qui signifie « l’école de la jeunesse en fleur » ou encore « l’école des chevaliers en fleur », un nom qui vient originalement de l’un des groupes de guerriers les plus célèbres de l’ancienne Corée (plus précisément du royaume de Silla). Lorsque les anciens guerriers hwarang du royaume de Silla ont unifié la péninsule coréenne pour la première fois de son histoire, là encore, le procédé de « moderniser les parties traditionnelles de la Corée » est présent. Il permet entre autre de ne pas oublier certaines pratiques ancestrales.
Le hwarangdo
Là où le drama s’appelle Hwarang (화랑), l’art martial de la période des Trois royaumes va avoir une syllabe en plus, hwarangdo (화랑도).
Le hwarangdo coréen (화랑도) a été fondé par la noblesse et l’armée coréenne durant la période des Trois royaumes de Corée (Ier siècle avant J.C. – VIIème siècle après J.C.). On peut dire qu’un équivalent moderne du hwarangdo (화랑도) est une école militaire pour futurs officiers de nos jours. On retrouve aussi son influence dans la danse du sabre de Chinju.
Depuis sa création, l’art martial du Pays au Matin Clair a été modernisé par les maîtres Lee Joo-bang (이조방) et Lee Joo-sang (이조상) au cours des années 1940 ce qui a également permis le développement d’autres arts martiaux tel que le taesoodo (태수도). Le taesoodo est un art martial coréen, fondé par les mêmes personnes que le hwarangdo moderne et il est issu de cet art martial militaire.
Le nom hwarangdo (화랑도) signifie littéralement « la voie des jeunes soldats (beaux comme les) fleurs » (화 hwa = fleur, 랑 rang = jeunes soldats, 도 do = l’esprit ; la voie), ce qui signifie aussi la formation des esprits de la jeune noblesse. Le hwarangdo (화랑도) est un art martial avant tout pour former la jeune noblesse pour en faire la future élite de l’armée. Il est donc un art martial éducatif, militaire et qui profite de l’esprit ancestral coréen.
De nombreux savoirs transmis
Diverses disciplines sont enseignées à la jeune future élite militaire coréenne. Parmi elles, on peut trouver :
- le combat à mains nues
- le maniement de différentes armes (épées, lances, arcs etc.)
- l’équitation
- la chasse
- la stratégie
- la lecture et l’écriture
- l’espionnage
- les mathématiques
- Ssireum (씨름) – lutte
- Gisa (기사) – le tir à l’arc pratiqué à cheval
- la musique.
Qui peut devenir guerrier hwarang ?
La plupart du temps ce poste et cette place sociale n’étaient pas faciles d’accès pour tout le monde. C’étaient des adolescents âgés entre 13 et 16 ans, toujours sélectionnés parmi les familles nobles du royaume de Silla. Ils ont été formés avec l’intention et l’objectif d’en faire des guerriers-érudits et parfaits ; de les pousser vers le meilleur de ce que l’être humain puisse devenir. C’était aussi pour les parfaire dans chacun des aspects de leur existence : son mental, son physique et également d’un point de vue émotionnel et spirituel. Instruits dans pléthore de disciplines comme la guerre, la philosophie ou encore la littérature et les arts, ils ont même créé la première forme de poésie stylisée dans l’histoire coréenne, appelée hyang-ga (향가).
Ils pouvaient aussi être des chefs spirituels, considérés comme bodhisattvas*. Ils voyageaient en pèlerinage spirituel en Inde et en Chine après leurs services au royaume en tant que guerriers et puis hommes d’État.
Pour des guerriers, philosophes, chefs spirituels, espions, musiciens, le terme hwarang (화랑) peut paraître inhabituel, mais il correspond avec leur enseignement qui n’est pas uniquement basé sur la maîtrise des armes et de la stratégie, mais qui comporte également la philosophie, la musique, l’éthique et d’autres domaines qui permettaient d’apprendre les valeurs importantes. Une attention toute particulière étaient également portée sur l’aspect spirituel du combattant.
Dans des pratiques bouddhistes ou encore le yoga, la fleur symbolise la notion d’épanouissement personnel au sein d’un tout, d’entrer dans la vie, et même le stade de l’illumination. La fleur représente aussi l’essence de la beauté sans effort, juste par sa simple existence. Le hwarang (화랑) coréen puise son aspiration dans cette image de la fleur. Il s’agit d’être fort sans effort, sans essais préalables, mais uniquement en étant.
Un apprentissage holistique
Notre société contemporaine, étant une société centrée principalement sur le consumérisme, qui elle même est dûe à notre industrialisation massive, par le biais de la compartimentation et de la spécialisation. L’approche de cette pratique et de ce mode d’enseignement et de société est, quant à lui, une approche holistique de l’apprentissage qui est oubliée dans la société d’aujourd’hui. Le hwarangdo (화랑도) s’efforce d’atteindre l’équilibre car c’est ce qui est en harmonie avec les lois naturelles et l’univers, que toutes les choses s’efforcent d’atteindre un état d’homéostasie.
Les raisons qui ont fait que les hwarang (화랑) ont réussi à conquérir les grands royaumes voisins, avec une armée plus petite et beaucoup plus jeune, sont les produits de cet apprentissage holistique. Cet apprentissage inclut et maximise le potentiel humain, en renforçant tous les aspects de la personnalité plutôt que de se concentrer uniquement sur une partie ou une pratique unique. Cet enseignement est accompagné par un très fort sentiment de loyauté, de pouvoir, d’honneur envers les élites politiques (notament le roi et ses frères qui les ont inspirés pour se battre toujours pour les autres et non pas pour eux-mêmes). C’est ce qui a rendu les hwarang (화랑) invincibles.
Les hwarang à Silla
Les hwarang (화랑), appelés aussi sonrang (손랑 – ?), étaient la confrérie militaire du royaume de Silla. Le hwarangdo (화랑도) est ainsi la voie de l’humanité florissante car cette excellence individuelle doit profiter à toute la communauté.
La pratique des arts martiaux tels que le subak (수박) et du sonbae (선배), systeme copié du Koguryo, se généralise au IVeme siècle au niveau de l’instruction militaire. Elle permet de sélectionner des corps d’élite. Il y a donc deux groupes de guerriers d’élite qui sont appelés les hwarangdo (화랑도) : 1) ceux d’origine aristocratique forment les cadres et s’appellent les hwarang (화랑) ; 2) leurs disciples et suivants s’appellent les nangdo (낭도). Ils ont tous été créés par le 24e roi de Silla, Jin Heung (진흥).
Parmi les légendes, rapportées par le Samguk sagi (삼국사기) et le Samguk yusa (삼국유사), leur histoire serait légèrement différente. Selon ces deux chroniques, les deux groupes de guerriers s’appelaient wonhwa (원화), groupes… exclusivement composés de femmes. Suite à driverses controverses, les wonhwa (원화) ont été finalement abolies.
Des inspirassions audio-visuel
Le hwarang coréen où les Chevaliers de la fleur, c’est aussi comme presiser en début d’article, un formidable Drama sud Coréen. Le synopsis : Jisu dirige le royaume de Silla comme régente depuis la mort du roi Beopheung. Son jeune fils, Sammaekjong, est caché à l’extérieur de la capitale Seorabeol et à l’abri de ses ennemis et de ses assassins. Alors que Sammaekjong arrive à maturité, nobles, citoyens, fonctionnaires et Sammaekjong lui-même sont tous devenus impatients que cette dernière cède le pouvoir. Cependant, les nobles puissants qui ont essayé d’usurper le pouvoir dans le Royaume continuent de regarder le trône et Ji-so craint les conséquences de sa cession.
Pour briser le pouvoir des nobles, qui se sont habitués à leurs privilèges sous le système de classement par rangs, Jiso envisage de créer une nouvelle élite, les Hwarang, qui couvrira les factions du pouvoir existantes et les liera à Sammaekjong et Le trône. Alors que cette nouvelle élite de jeunes hommes se lie et grandit, ils ne réalisent pas que leur futur roi, Sammaekjong, et Kim Sun-woo, sont des roturiers avec un secret dont il n’a même pas conscience.
Addenda
*Le bodhisattva (bodhisattva de sattva qui signifie « être » et de bodhi qui signifie « éveil ») est un terme sanskrit qui désigne un bouddha avant qu’il est atteint l’éveil dans le bouddhisme hinayana.
Sources
Illustrations
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.