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Avec de moins en moins de mariage, et de plus en plus de solitudes, un phénomène qui porte le nom de Honjok (혼족). La croissance des animaux de compagnie dans les foyers notament durant le covid, et pour palier à la solitude c’est fait ressentir. Cependant, un autre phénomène grandit en Corée du sud ces derniers temps, le « cailloux de compagnie ».
Le phénomène surprenant des « cailloux de compagnie » en Corée du Sud : une alternative économique aux animaux de compagnie traditionnels. Face à une population vieillissante et des rythmes de travail intenses, la Corée du Sud « innove » en matière de compagnonnage avec une solution inattendue :
les cailloux de compagnie. Cette tendance unique émerge alors que de nombreux Sud-coréens, confrontés aux contraintes financières et temporelles qu’impliquent les animaux traditionnels, cherchent une alternative apaisante aux chiens et aux chats. Si la pandémie de Covid a initialement poussé les Coréens vers l’adoption d’animaux domestiques, les longues journées de travail et les responsabilités qu’implique leur entretien ont conduit à l’émergence de cette solution minérale étonnamment réconfortante.
A l’écoute, patiences, et confidances . . .
Dans l’univers professionnel sud-coréen, où les semaines de travail s’étirent jusqu’à 52 heures (40 heures légales plus 12 heures supplémentaires), une solution innovante émerge pour combattre la solitude : les pierres de compagnie. Ces confidentes minérales, commercialisées par des entreprises comme Chess Peace qui en vend 200 par mois, offrent une présence réconfortante aux travailleurs épuisés. Plus qu’un simple galet, ces compagnons silencieux se distinguent par leur capacité d’écoute infinie et leur constance rassurante. Qu’il s’agisse de galets naturels aux motifs gris et blancs ou d’améthystes sophistiquées, chaque pierre est présentée dans son « habitat » – une délicate boîte blanche surmontée d’un toit noir dessiné au feutre. Les propriétaires peuvent installer leur compagnon minéral près de leur ordinateur ou sur leur table de chevet, créant ainsi un espace de confidence permanent et sans jugement.
Un précédent aux États-Unis
Les pierres de compagnie sont nées aux États-Unis. Gary Dahl, expert en marketing, crée Pet Rock dans les années 70. Son concept connaît un succès immédiat. L’entreprise vend plus d’un million d’exemplaires.
L’histoire du Pet Rock : quand un simple caillou devient un phénomène marketing
Un rocher ordinaire en forme d’œuf, semblable à ceux trouvés dans n’importe quel jardin, se vendait 3,95 dollars. Ce concept improbable a pourtant conquis plus d’un million de consommateurs en 1975. Newsweek l’a d’ailleurs qualifié de « plan marketing le plus ridiculement réussi de tous les temps ».
Gary Dahl, figure controversée du marketing américain, est le créateur de cette idée géniale. Décédé le 23 mars à 78 ans, ce rédacteur publicitaire modeste ne pensait pas révolutionner le marché. Son concept d’animal de compagnie sans contrainte ni engagement a parfaitement capté l’esprit des années 70.
Comparable à la célèbre « soupe aux cailloux » de P.T. Barnum, Pet Rocks a transformé Dahl en millionnaire quasi instantanément. Les acheteurs, mêlant fierté et légère gêne, ont participé à créer un véritable phénomène culturel.
Aujourd’hui, l’expression « pet rock» persiste dans la langue américaine. Elle évoque soit un objet totalement inutile, soit une réussite commerciale éclatante, selon le ton employé. Cette dualité reflète parfaitement l’héritage complexe de cette innovation marketing unique.
La version Corée du sud
La Corée du Sud redécouvre cette tendance. Le prix reste accessible : 13 000 wons, (9 euros). Chaque kit contient un caillou et sa maisonnette en carton. Les propriétaires adorent personnaliser leur compagnon minéral. Un chapeau de paille peut orner le caillou. Des yeux autocollants donnent vie à la pierre. Le costume de cow-boy coûte seulement 990 wons.
Les réseaux sociaux débordent de créations originales. Certains fabriquent des studios miniatures. Une simple boîte à chaussures devient un petit habitat. Les médias locaux couvrent ce phénomène croissant. Le concept séduit par sa simplicité. Son succès ne cesse de grandir.
Des cailloux de compagnie dans la kpop ?
Jeonghan (윤정한) de SEVENTEEN a présenté son animal de compagnie Doljjong au monde, les fans n’en ont pas pu se lasser de sa relation avec la pierre de ses rêves.
Jeonghan était un soignant consciencieux, donnant à Doljjong des bains chauds et un joli foyer avec tout ce dont ils avaient besoin. Et malgré une séance de questions-réponses pour répondre aux
questions des fans sur son animal de compagnie, il y avait une autre chose que tout le monde voulait savoir.
Lors de l’interview de Jun et Jeonghan avec le magazine Vogue Corée , le média a évoqué une rumeur concernant Doljjong. Ils ont entendu dire que Jeonghan l’avait « laissé libre dans la nature » . Jeonghan a immédiatement nié cette affirmation : « Non, je ne l’ai pas laissé libre dans la nature. » Il a ensuite donné des nouvelles à tous les fans qui s’interrogeaient sur Doljjong.
Jeonghan apaisa les inquiétudes de Carats. L’idole dit : « La pierre de compagnie de Jeonghan, Doljjong, se porte bien. Ne t’inquiète pas. »
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étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.