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Nous l’avons déjà abordé ensemble dans les articles précédents, mais la Corée du sud fait partie des pays les plus développés de la planète. Il sait s’adapter aux nouvelles technologies, prendre les derniers tournants stratégiques pour son bon développement futurs comme la mise en pratique au sein de son économie de la blockchain. Son PIB fait partie des meilleurs au monde, et il fait partie des puissances les plus compétitives de la planète. Et qui sait se nourrir des tendances étrangères comme le skateboard.
Malgré toutes les remarquables performances du pays du matin calme, le pays est de plus en plus touché par le phénomène de honjok. Calculé à partir du recensement, la natalité en corée du sud est en baisse depuis plusieurs années en Corée du sud.
Pour la Corée du sud tous les signaux sont au rouge pour le renouvellement de sa population.On entend souvent que la Corée du Sud est le pays le plus développé de la planète, avec les meilleures universités et les meilleurs cerveaux. Cependant, il est important de noter que pour maintenir cette position, il est nécessaire de renouveler ces cerveaux en formant de nouvelles générations. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une croissance démographique suffisante, ce qui implique de faire des enfants. Pour la deuxième année consécutive, en 2021 la population sud coréenne a reculé, selon les données officielles publiées en milieu de semaine par l’institut national de statistiques, Kostat.
Toujours selon Kostat, le taux de fécondité coréen était lui aussi à un plus bas historique. Il est inférieur à 1 depuis plus de quatre ans. La Corée du Sud comptait officiellement 51.638.809 habitants a la fin 2021.
En moyenne et au cours des 10 dernières années, 280.186 personnes meurent chaque année en Corée du Sud. Le nombre de naissances était en moyenne, jusqu’en 2020, de 393.460 par an.
L’évolution des naissances et des décès présente dans le graphique suivant dans lequel les données se réfèrent aux naissances et aux décès pour 1000 habitant.
Natalité en baisse vieillissement en hausse
Pour calculer la croissance de la population on prend plusieurs facteurs en compte, le taux de natalité, le taux de mortalité et le taux de migration. Prenons l’exemple de l’année 2020 dans le graphique : Le nombre d’habitants en Corée du Sud a augmenté d’environ 71,400 habitants. La même année, le taux de mortalité était de 5,9 pour 1000 habitants (~ 305.000 cas) et le taux de natalité de 5,3 pour 1000 habitants (~ 274.000 naissances). Par conséquent, environ 102.400 habitants supplémentaires ont dû venir d’autres pays. On peut donc voir depuis 2020 une natalité en baisse en Corée du sud, et le taux de vieillissement de la population, est un nombre de décès constant, si ce n’est très légèrement en hausse.
Pour les nations unies, et selon leurs projections démographiques mondiales, mais aussi des données de la Banque mondiale, d’ici 2100, la population sud-coréenne chutera de plus de 50 % pour avoisiner les 24 millions de personnes. En plus de diminuer la population coréenne vieillit, ce qui peut se retrouver pesant pour l’économie d’un pays si le vieillissement de sa population se retrouve trop important. Le pays du matin clair se retrouve déjà avec un taux d’emploi de ses seniors très élevé. Qui dit vieillissement de la population, dit aussi en sous texte diminution de la main-d’œuvre. Deux choses qui entraînent une baisse du taux de croissance potentiel de la Corée du sud. La population en âge de travailler s’est élevé jusqu’à 37,3 millions de personnes pour l’année 2020. Cette dernière devrait diminuer de près de moitié d’ici 2070, si la natalité ne cesse d’être en baisse en Corée du sud.
Chute des naissances
Depuis des années maintenant la Corée du sud doit se confronter à une chute drastique de son nombre de naissances. Un phénomène qui n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, plus un pays est développé, et son PIB est élevé, moins son nombre de naissance est élevé. L’une des causes serait entre autre que les populations plus à l’aise financièrement se préoccuperaient principalement de leurs carrières.
Désormais le pays du matin calme peut accrocher à son mur des records, un nouveau bien triste record battu, celui du taux de fécondité total, (le nombre moyen d’enfants qu’une femme porte au cours de sa vie) qui était inférieur à 1 depuis 2018, a de nouveau reculé fortement depuis 2016. Il a atteint 0,81 en 2021, contre 0,84 l’année précédente. Ce qui en fait le plus bas niveau depuis que l’agence de statistiques a commencé à compiler des données en 1970.
De tels chiffres font de la Corée du sud le seul pays de l’OCDE dans lequel le nombre de naissances par femme reste inférieur à 1 par femmes. Pour les 38 membres de l’organisation ce nombre s’élevait à 1,59 en moyenne.
Cette tendance risque de s’accélérer puisque le nombre de femmes en âge de procréer a chuté de 2 % l’année dernière. Concrètement, depuis deux ans, le total des nouveau-nés enregistrés chaque année est inférieur à 300.000. Ils n’étaient que 260.600 en 2021. Bien loin du million qui était la règle dans les années 1970.
Ci dessus quelques affiches de campagne de la Corée du Sud des années 1970-80 exhortant les familles sud- coréennes à avoir moins d’enfants afin de ralentir le taux de croissance démographique. On peux y lire qu’avoir deux, voire un enfant, est suffisant. C’est maintenant le contraire, le pays cherchant désespérément à ce que les gens aient des enfants.
Au nord du 38e parallèle
En revanche du côté nord-coréen, le gouvernement mettait des mesures en place pour augmenter sa natalité. L’augmentation des naissances est devenue vitale pour la survie de la Corée du sud. Alors que la Corée du Nord est parvenue à augmenter sa natalité avec un taux de fécondité de 1,82 enfants par femme en 2020, la Corée du Sud a un taux de fécondité de 0,84 enfants par femme pour la même année.
Du mariage au célibat, à la solitude
Jusqu’à l’arrivée de la Corée du sud dans les pays développés relativement récemment. Le pays et ses citoyens ce construisaient autour des valeurs traditionnelles de la famille, telles que le mariage, suite à ce dernier la vie en couple, s’établir une situation, avoir des enfants. Mais un phénomène de plus en plus fréquent en Corée du sud émerge. La nouvelle mode, surtout chez les jeunes, porte le nom de honjok. Cette dernière est le phénomène de ne vouloir plus rien partager avec personne, et prend le parti fort de tout faire tout seul.
Entre autre à cause de ce phénomène, mais pas seulement, la vie commune, et le modèle du couple tombent en désuétude. On observe un changement en profondeur des comportements. De nombreux jeunes adultes retardent leur mariage, ou vont y renoncer. Le nombre des cérémonies était en baisse de 10 % en 2021, ce qui en fait le plus bas historique. Pour les rares couples qui se marient, ils vont tarder à avoir des enfants. Près de la moitié de ceux qui sont unis depuis cinq ans n’en ont pas. La plupart du temps il n’en auront pas pour cause médicale, car ils ne peuvent plus concevoir naturellement.
Des coups élevés
Les raisons peuvent aussi être économiques. Le coût de la vie devient de plus en plus élevé pour les citoyens coréens. Le coup lié aux études, a aussi drastiquement augmenté. Si bien que les jeunes générations préfèrent désormais se créer une bonne situation financière, la garder et la développer, plutôt que la perdre dans l’éducation de son enfant.
De gros efforts pour lutter contre la chute de natalité
Parmis les premiers avantages que l’on a vu naître il y avait les places réservées dans le métro pour femmes enceintes. Cette place a évolué avec la société. Aujourd’hui cette place est connectée, les femmes enceintes ont un petit porte-clé connecté, ou directement sur leur téléphone via une application, qui fait sonner un boitier lumineux pour prévenir les autres voyageurs qu’une femme enceinte vient de rentrer dans le métro et qu’il faut lui laisser la place.
Ce petit avantage est lié au savoir vivre ensemble, et n’encourage pas vraiment les naissances, en revanche il permet de prouver la considération pour les femmes enceintes. Plus récemment Séoul prévoit une augmentation des avantages fiscaux, et tout plein d’autres incitations pour le mariage et l’accouchement pour les jeunes. De nouvelles mesures entre autre financières visant à encourager davantage de couples à utiliser un congé parental et à renforcer les services de garde d’enfants. D’autres mesures sont à l’étude au pays du matin calme afin de limiter la baisse de natalité en Corée du sud. Si rien n’est fait, le peuple coréen pourrait disparaître en quelques siècles.
Les retraites
Le pays de la k-pop envisage également une réorganisation de son système de retraite nationale. L’une des principales craintes du gouvernement sont les fonds de pensions libérales. La crainte qu’ils ne se tarissent plus rapidement que prévu dans ce contexte de vieillissement rapide de sa population. Au rythme actuel, la caisse nationale de retraite devrait commencer à afficher un déficit en 2039 et se tarir complètement d’ici 2055, selon un rapport de 2020 du bureau du budget de l’Assemblée nationale.
Sources
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.
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