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« K-hip-hop, l’onde de choc sud-coréenne » est un reportage documentaire de France tv réalisé par Colas Tran et Neal Mc Ennis sous Morgane Productions, sorti le 15 décembre 2022. Il explore l’ascension fulgurante de la musique hip-hop en Corée du Sud. Nous avons eu la chance de le voir en avant-première au Centre Culturel Coréen à Paris.
Expérience de visionnage
Une fois installé dans la salle de projection, un petit discours des réalisateurs a lieu, et le film commence. Et là… Stupéfaction… Le reportage nous fait traverser la planète et nous amène tout droit en Corée du Sud, au plus près des artistes faisant vibrer la K-hip-hop.
Même si le début du documentaire nourrissait en moi de certains doutes sur ce vers quoi il voulait m’emmener, le chemin emprunté nourrit quant à lui une nouvelle curiosité insatiable de cet univers jusque là encore inconnu pour moi.
La Corée du sud ma dévoilé, durant ces 42 minutes 38 secondes, une de ses sensibilités. Avec grande pudeur on retrouve des artistes tels que: Lee Young-Ji (이영지) au début du sujet, une Rappeuse, gagnante du High School Rapper en 2019. Sa voix, sa prestance, ses propos atomisent tout le documentaire et est une bouffée d’oxygène. Tout le long, on y découvre les trois vagues successives de la K-hip-hop, les trois génération qui se sont succédées. On y découvre un large éventail de styles et de rappeur comme:
- Jinbo The Superfreak (진보),
- Jo Gwang-Il (조광일),
- Dynamic Duo ( Gaeko & Choiza ) (다이나믹 듀오) un groupe fondé en 2004,
- Deepflow (딥플로우),
- MC메타, Lil Cherry (릴체리),
- Goldbuuda (정재우),
- Paloalto (팔로알토),
- Balming Tiger (바밍타이거),
- James An (제임스안).
Le coeur du sujet
Depuis les années 2000, le K-hip-hop a connu un succès phénoménal dans le pays et a même gagné en popularité à l’étranger. Le reportage met en avant les artistes et les groupes qui ont contribué à cette révolution musicale. Il remonte les trois générations qui constituent jusqu’à présent l’univers du K-hip-hop.
Le reportage, qui nous emmène dans l’univers du K-hip-hop, nous montre les défis auxquels les artistes ont été confrontés en tentant d’exister dans un milieu dominé par les normes des maisons de disques d’idoles pop coréennes. Dans un monde où le contrôle total sur chaque artiste rassure et permet une optimisation financière et une performance maximale. Ce reportage s’intéresse également à l’impact de cette musique sur la culture et la société coréennes. De quelle manière cette musique a été accueillie par les différentes générations. Il offre une perspective unique sur le mouvement hip-hop coréen et ses implications pour la culture et la société coréennes.
De nouveaux questionnements
En sortant du visionnage, et en repensant aux propos du reportage disant que l’univers de la K-hip-hop est beaucoup moins codifié que celui de la K-pop, un certain questionnement m’est venu. Là où dans la Hallyu, la fameuse vague culturelle sud coréenne, la k-pop est « maître » et impose ses codes et exigences aux artistes. Peut-on envisager que l’actuel milieu très underground de la K-hip-hop se « standardise » davantage, que de plus gros labels émergent, et que ce milieu reproduise d’une certaine façon ce qu’il s’est produit avec le phénomène K-pop ?
Intention des réalisateurs
Notre objectif était de dépasser l’image souvent stéréotypée de la scène musicale en Corée. Bien que la K-pop soit devenue populaire chez nous, elle ne reflète pas toute la richesse et la créativité de la musique en Corée. Le hip-hop occupe une place importante dans l’industrie musicale, se situant entre la K-pop mainstream et une scène underground créative. Le hip-hop permet de refléter la société coréenne dans toutes ses contradictions et ses nuances.
Pour raconter une culture urbaine, il faut y plonger, se rapprocher au plus près de ses protagonistes. Les réalisateurs ont chercher à suivre des artistes, rappeuses et rappeurs, beatmakers, producteurs, sur scène et en coulisses. « Il était capital que la caméra devienne l’œil néophyte du téléspectateur découvrant cet univers », nous raconte les réalisateurs.
« La culture hip-hop est dans la rue, en studio, sur les ondes. Elle vibre autant de jour que de nuit, elle est à la fois personnelle et universelle. Elle appartient à toutes celles et ceux qui la créent, et qui ont grandi avec. »
Colas Tran et Neal Mc Ennis
Quelques mots sur Colas Tran
Colas TRAN est un journaliste et réalisateur de télévision spécialisé dans les sujets de pop-culture asiatique.
Il a collaboré pendant six ans au magazine quotidien « Nyûsu Show », dont il a été le rédacteur en chef pendant trois ans.
Nyûsu Show a été diffusé sur J-One, une chaîne française dédiée à la pop-culture asiatique et à l’animation japonaise et faisant partie du groupe MTV / Viacom.
Ses sujets couvrent la musique, le cinéma, la bande dessinée, l’animation, le style de vie et bien d’autres encore. Les cultures pop coréenne, japonaise et chinoise sont ses domaines d’expertise.
Il est également auteur et coréalisateur des documentaires longs métrages suivants :
- Le Manga à la Française
- Vivre le Japon en France
- Les Héritiers de la Japanimation
On peut désormais y ajouter cette nouvelle production « K-hip-hop, l’onde de choc sud-coréenne »
Tout trois produits par Galaxie Presse et diffusés sur Game One et J-One channels.
Aujourd’hui encore, Colas poursuit son objectif : donner au public français une compréhension et un amour plus large de la scène musicale et des artistes asiatiques.
Quelques mots sur Neal Mc Ennis
Neal Mc Ennis est un réalisateur franco-irlandais qui travaille sur des documentaires et des magazines depuis plus de 10 ans.
Après avoir été directeur de la photographie sur des films d’entreprise, des documentaires et des reportages, il est passé à la réalisation, et fait maintenant les deux.
Il passe de projets tels que « Invitation au Voyage » (Arte), « TF1 reportages » (TF1), « La tournée des Popottes » (France 5), « Tracks » (Arte), mais aussi des documentaires uniques sur des sujets de voyage et de culture.
Il a récemment réalisé la série de documentaires sociaux « Dans les yeux d’Olivier »(France 2), « Charlton Heston, Héros malgré lui » (Ciné+), « Visites Privées » (France 2).
A côté de toutes ces réalisations, il continue de réaliser des films d’entreprise pour des centres d’art et des artistes indépendants ainsi que pour de grandes entreprises telles que ORANGE, ENGIE, TOTAL…
Son but en faisant des films est de raconter la vie et les histoires des gens. Qu’ils soient célèbres ou inconnus, pour lui, chacun a une histoire à raconter.
Vous pouvez visionner le reportage ICI
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.
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