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Yoo Byung-eun (유병언), également surnommé le « milliardaire sans visage » en raison de ses rares apparitions publiques, est né le 11 février 1941 à Kyoto, au Japon, durant l’époque coloniale japonaise de la Corée. Il était le deuxième fils d’un couple coréen et avait deux frères et une sœur. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, sa famille est retournée en Corée et s’est installée à Daegu (대구), la ville natale de ses parents, située dans la province de Gyeongsangbuk-do (경상북도).
À l’âge de 12 ans, il aurait été profondément ému par un poème décrivant la beauté de la nature coréenne. Dans ce sijo, il a rencontré pour la première fois le mot « ahae », un vieux mot signifiant un enfant. Par la suite, il a repris ahae et en a fait son nom de scène. Pendant ses années d’école, il n’avait pas d’excellents résultats scolaires, mais il avait une excellente dextérité ainsi qu’une personnalité immergée dans tout, et cette dextérité est devenue plus tard une excellente base pour lui de travailler en tant qu’homme d’affaires. À l’âge de 20 ans, Byung eun Yoo a atteint un tournant en se convertissant au christianisme après avoir lu la Bible, et depuis lors, sa foi a été le fondement de ses efforts artistiques, environnementaux et entrepreneuriaux.
AHAE 2 millions et demi de clichés
200 photographies de paysages et d’animaux sauvages composent l’exposition « De ma fenêtre » d’Ahae. Cette exposition a été annoncée en 2012 par une campagne publicitaire massive et s’est déroulée pendant un mois entier en juillet au jardin des Tuileries. Ahae a capturé toutes ces photographies depuis la fenêtre de son studio qui surplombe la campagne pittoresque du sud de Séoul.
L’ancien Président-directeur du Louvre a accueilli l’été 2012 dans le jardin des Tuileries la première exposition en France de ce photographe si particulier. Le terme « si particulier » prendra davantage de sens et sera plus amusant, surtout si vous connaissez la suite de son histoire.
Ahae nous invite à voir l’extraordinaire dans ce qui nous apparaît ordinaire
Nous disait Henri Loyretten ancien Président-directeur du Louvre
Derrière les murs de sa propriété en Corée du Sud, Yoo Byung eun, alias Ahae, passait des heures posté derrière la même fenêtre à photographier le même paysage. Il capturait au fil des saisons l’envol d’une oie sauvage, le coucher de soleil d’un automne finissant ou encore les reflets de l’eau à la surface d’un lac.
« Ahae prend en moyenne entre 2 000 et 4 000 photographies par jour. Il a produit un million de photos en deux ans à travers une seule fenêtre. C’est un projet que personne n’avait encore réalisé, ni même tenté », peut-on lire sur le site officiel de l’artiste. Pour un peu, le vieil homme pourrait entrer dans le livre Guinness des records.
Selon Ahae lui-même, l’utilisation d’une fenêtre dans son processus artistique est une référence directe au père fondateur de la photographie, Nicéphore Niepce. Nicéphore Niepce est considéré comme le père fondateur de la photographie. Il est à l’origine de ce qui est aujourd’hui considéré comme la première photo de l’histoire. Un cliché qui a pris plusieurs heures en temps d’insolation du support. Une photo devenue aujourd’hui iconique.
Bernard Hasquenoph, réputé pour dévoiler des secrets dans le monde de l’art, l’a remarqué récemment. Grâce à son travail de détective sur Internet, Hasquenoph a découvert que le photographe connu sous le nom d’Ahae et l’homme d’affaires Yoo Byung-eun étaient en fait la même personne. Cette information a été rapportée par L’Expansion.
Ahae un grand mécène pour la France
Vue depuis la France Ahae est un en plus d’être un grand photographe, et artistes, est aussi un formidable mécène. Vous l’aurez sans doute compris, notre fabuleux artiste Ahae est connue sous deux identité. Il est alors connu sous Ahae en tant que photographe et comme généreux mécène envers diverses institutions.
En 2013 est publié une enquête fracassante. L’enquête révéleras l’identité de Ahae. Elle prouvera comment il use de sa qualité de mécène pour présenter ses œuvres dans des institutions reconnues culturelles françaises.
Fugitif des autorités mondiales est mort
Pour son rôle dans le naufrage du navire Sewol qui a ébranler la péninsule et qui a entraîné la démission du Premier ministre coréen, Yoo Byung-eun, et même la démission de la présidente de l’époque Park Geun-hye. Un homme de 73 ans, est recherché par les forces de l’ordre du monde entier. De plus, il est recherché pour détournement de fonds et fraude fiscale.
La scène artistique française comptait un milliardaire mystérieux et anonyme reconnu par L’Expansion. Il est passé par Ahae comme pseudonyme et a acquis une réputation de généreux donateur. Ahae a fait don de 1,1 million d’euros à la fois au fonds de donation du Louvre et à Versailles, destinés à la restauration du bosquet du théâtre d’eau, en 2012. La rotonde de Mars au Louvre comporte également son nom parmi sa liste de donateurs, gravée sur les murs de marbre.
Sewol
Par exemple, dans la dramatique histoire du Sewol, Byung-eun Yoo alias Ahae n’est pas blanc comme neige. Des révélations mises au grand jour notamment grâce au talentueux Netizen Zaro, et ont été reprises par les Nuricops. Yoo Byung-eun et/ou sa famille étaient alors propriétaires de la Cheonghaejin Marine Company, qui exploitait le ferry Sewol. Le ferry a coulé le 16 avril 2014 avec à bord 476 personnes, faisant plus de 300 morts, principalement des enfants.
Les autorités sud-coréennes cherchaient l’homme pour l’affaire du Sewol, l’accusant de détournement de fonds et d’évasion fiscale. À la suite de ces révélations et du naufrage du Sewol, des contrats de mécénat et des expositions de l’artiste ont été annulés en France.
Le prédicateur évangélique
Il est un prédicateur évangélique, mais également un écrivain religieux et membre d’un groupe religieux dont trente-trois membres sont morts dans des conditions non élucidées en 1987. Cofondateur d’un mouvement religieux classé comme secte en Corée du Sud. Il a dévoué sa vie à la prédication sur le salut et est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux sermons.
Dans les années 60, après le lycée, le jeune Yoo Byung eun aurait trouvé l’inspiration évangélique auprès d’un missionnaire américain alors en Corée du sud. Décidé à prêcher à son tour la bonne parole, il fonde avec son beau-père un mouvement baptiste évangélique. Ses grandes capacités d’orateur vont parvenir à réunir une armée de fidèles, venus chercher la rédemption auprès de lui. Suite à un petite paranètes, il crée l’Eglise du Salut, qui va lui permettre de s’enrichir rapidement. C’est sans doute de la qu’ils tiendrais sa richesse de mécène. Un cas de figure loin d’être unique en Corée. L’histoire de Yoo Byung eun n’est pas sans rappeler l’Eglise de l’Unification, ou «secte mooniste» du nom de son fondateur Moon Sun-myung.
Conclusion
Au cœur de ce feuilleton se trouve l’énigmatique Yoo Byung-eun, propriétaire du ferry tragique, homme d’affaires riche mais douteux et gourou évangélique. Mais aussi « philanthrope, militant écologiste, peintre, sculpteur, poète et photographe » comme il s’est fait connaître de ce côté-ci du globe sous le nom d’Ahae, grâce à de prestigieuses institutions culturelles comme le Louvre et le château de Versailles, déroule le tapis rouge pour lui avec un gros chèque. Comme quoi, malgré la toute-puissance des réseaux numériques, une personne est à la fois un criminel à l’Est et un artiste célèbre à l’Ouest.
sources
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.