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La dynastie Joseon (1392-1910) de la Corée a été marquée par une administration centralisée et une bureaucratie rigoureuse. Au sein de cette structure, une figure particulière émerge : l’Amhaeng-eosa (암행어사), ou inspecteur royal secret sous joseon. Ce rôle unique à la Corée a été conçu pour surveiller et corriger les abus de pouvoir des fonctionnaires locaux, en agissant sous couverture et avec une autorité considérable. Cette thèse vise à explorer le contexte historique, les fonctions, les défis et l’impact des Amhaeng-eosa sur la gouvernance de la dynastie Joseon.
Contexte Historique
Les Amhaeng-eosa ont été mentionnés pour la première fois en 1555 sous le règne de Myeongjong, bien que leur existence remonte à 1509, sous le règne de Jungjong. Leur création répondait à la nécessité de contrôler et de réduire la corruption parmi les fonctionnaires locaux, qui étaient souvent éloignés du pouvoir central et pouvaient agir avec une grande autonomie.
Alors, qui étaient réellement les inspecteur secret sous joseon appeller amhaeng-eosa dans le royaume Joseon ? Il s’agissait de fonctionnaires infiltrés directement nommés par le roi et envoyés dans les provinces locales pour punir les fonctionnaires corrompus et soulager les souffrances des gens voyageant incognito. Le système amhaeng-eosa était l’un des systèmes d’inspection les plus excellents au monde, un système tout à fait unique et difficile à trouver dans d’autres pays.
Au début de la Chine, il y avait des inspecteurs royaux nommés par l’empereur qui surveillaient les provinces locales, mais ils n’effectuaient pas d’inspections incognito comme le faisaient les inspecteurs royaux secrets de Joseon.
Rôle et Fonctions
Les Amhaeng-eosa étaient généralement de jeunes fonctionnaires de rang inférieur ou moyen, choisis pour leur sens de la justice et leur manque de liens avec les élites locales. Leur autorité était équivalente à celle d’un gouverneur, le plus haut fonctionnaire local, et ils avaient le pouvoir de révoquer les fonctionnaires locaux. Pour leur mission secrète, ils recevaient un bongseo (lettre de nomination), un samok (description de leur destination et mission), et un mapae (tablettes de réquisition de chevaux), qu’ils utilisaient pour réquisitionner des chevaux et des hommes dans les stations locales gérées par le gouvernement central.
Âge et Rang
Les Amhaeng-eosa étaient généralement de jeunes fonctionnaires, souvent dans la trentaine, de rang inférieur ou moyen. Cette préférence pour les jeunes fonctionnaires peut être attribuée à plusieurs raisons. Premièrement, les jeunes étaient plus susceptibles d’avoir un fort sens de la justice et d’être moins corrompus ou influencés par les pouvoirs en place. Deuxièmement, étant de rang inférieur ou moyen, ils étaient moins susceptibles d’avoir des connexions étendues avec les élites locales, ce qui pourrait compromettre leur impartialité et leur efficacité.
Défis et Problèmes
Malgré leur autorité, les Amhaeng-eosa faisaient face à des défis considérables. Leur taux de survie était d’environ 30 %, car ils pouvaient être victimes d’animaux sauvages, de bandits ou d’assassins envoyés par des fonctionnaires corrompus. De plus, ils devaient souvent payer de leur poche les dépenses liées à leur mission.
Les Amhaeng-eosa étaient choisis selon plusieurs critères clés qui visaient à assurer leur efficacité et leur intégrité dans la réalisation de leurs missions secrètes. Parmi les critères de sélection les plus intéressants, on trouve l’âge et le rang, le sens de la justice et l’absence de liens avec les élites locales.
Absence de Liens avec les Élites Locales
L’absence de liens avec les élites locales était également un critère important. Pour maintenir l’objectivité et éviter les conflits d’intérêts, il était préférable que les Amhaeng-eosa n’aient pas de relations personnelles avec les fonctionnaires locaux ou les puissants de la région où ils étaient envoyés. Cela leur permettait d’agir sans préjugés et de se concentrer uniquement sur les faits et les preuves recueillies au cours de leur mission. En résumé, les Amhaeng-eosa étaient choisis pour leur jeunesse, leur rang relativement bas, leur sens de la justice et leur manque de liens avec les élites locales. Ces critères visaient à garantir que les agents puissent opérer avec une grande autonomie et impartialité, essentielles pour lutter contre la corruption et maintenir l’ordre dans les provinces de la dynastie Joseon.
Impact et Efficacité
Le système des Amhaeng-eosa était efficace pour réduire la corruption dans les provinces. Après avoir complété leur surveillance secrète, ils se révélaient et inspectaient les bureaux et les dossiers des magistrats. En cas de jugements injustes, ils présidaient un nouveau procès pour réparer les torts. À la fin de leur mission, ils retournaient à la capitale et présentaient un rapport au roi, détaillant les méfaits commis par les fonctionnaires locaux, rapportant l’humeur de la population et recommandant des talents cachés pour des nominations et des villageois vertueux pour des récompenses.
Sens de la Justice
Le sens de la justice était un critère essentiel dans la sélection des Amhaeng-eosa. Ces agents devaient faire preuve d’une intégrité irréprochable et d’un engagement envers la justice pour pouvoir mener à bien leurs enquêtes et juger équitablement les cas de corruption et d’injustice. Leur rôle exigeait qu’ils agissent avec équité et qu’ils soient motivés par le désir de servir le roi et le peuple, plutôt que par des intérêts personnels ou des gains matériels.
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étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.