Sommaire
- Les origines et les premières influences (antiquité – période des Trois Royaumes)
- La période Goryeo (918-1392) : raffinement et diversification
- La période Joseon (1392-1897) : l’âge d’or de la cuisine coréenne
- L’ère moderne et contemporaine (XXe siècle à aujourd’hui) : mondialisation et innovation
- Conclusion
La cuisine coréenne, riche en saveurs et traditions, a évolué au fil des siècles en intégrant diverses influences culturelles et historiques. Cette évolution reflète non seulement les changements sociaux et économiques de la Corée, mais aussi les interactions avec d’autres cultures. Cet article explore les différentes étapes de cette évolution et les influences majeures qui ont façonné la cuisine coréenne telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Les origines et les premières influences (antiquité – période des Trois Royaumes)
Les premières traces de la cuisine coréenne remontent à l’ère de la céramique, environ 8000 ans avant notre ère, où les premiers habitants de la péninsule coréenne chassaient, pêchaient et pratiquaient une agriculture primitive. La période des Trois Royaumes (1er siècle avant J.-C. – 7ème siècle après J.-C.) marque une étape importante dans l’évolution de la cuisine coréenne. Durant cette période, chaque royaume (Goguryeo, Baekje, Silla) développait ses propres traditions culinaires, tout en partageant des pratiques communes.
Les influences chinoises commencent à se faire sentir à cette époque, notamment avec l’introduction du soja, du thé et de nouvelles techniques agricoles. La fermentation, qui joue un rôle central dans la cuisine coréenne (comme en témoignent le kimchi et les sauces à base de soja), trouve ses racines dans ces premières interactions.
La période Goryeo (918-1392) : raffinement et diversification
Sous la dynastie Goryeo, la cuisine coréenne continue de se diversifier et de se raffiner. Le bouddhisme, religion prédominante de l’époque, influence fortement les pratiques alimentaires. ( d’ailleurs aujourd’hui la cuisine bouddhiste redevient à la mode en Corée du Sud pour ces grands bien fait pour la santé.) La consommation de viande diminue en raison des préceptes bouddhistes, et les repas végétariens, riches en légumes, tofu, et champignons, deviennent courants.
Les échanges avec la Chine de la dynastie Song (宋朝) et la Mongolie enrichissent encore la cuisine coréenne. L’utilisation de nouveaux ingrédients et la diversification des plats, notamment les nouilles et certains types de pain, sont introduits. Le makgeolli, une boisson alcoolisée à base de riz fermenté, devient populaire à cette époque.
La période Joseon (1392-1897) : l’âge d’or de la cuisine coréenne
La dynastie Joseon marque une véritable apogée pour la cuisine coréenne, avec une formalisation des repas et des étiquettes de table. Le néo-confucianisme, adoptant une approche hiérarchique stricte, influence la manière dont les repas sont préparés et consommés. Les banquets royaux les surasang (수라상) et les repas quotidiens les bapsang (밥상) sont codifiés, avec une grande variété de plats servis en fonction du statut social.
Les relations commerciales et culturelles avec la Chine et le Japon durant cette période enrichissent la cuisine coréenne. Le chili, introduit par les commerçants portugais au Japon puis en Corée, révolutionne les plats coréens avec l’ajout de la pâte de piment gochujang (고추장) et de la poudre de piment, éléments désormais indissociables du kimchi et de nombreux autres plats.
L’ère moderne et contemporaine (XXe siècle à aujourd’hui) : mondialisation et innovation
Le XXe siècle apporte des changements drastiques à la cuisine coréenne en raison des influences japonaises pendant la période de colonisation (1910-1945), puis de l’influence américaine après la guerre de Corée (1950-1953). Les Japonais introduisent de nouveaux aliments et techniques, comme les tempuras et les udons, tandis que les Américains popularisent le pain de mie, le sucre raffiné et les produits laitiers.
L’après-guerre voit une occidentalisation croissante des habitudes alimentaires, avec l’introduction de fast-foods et la popularisation de plats fusion. Toutefois, un mouvement de redécouverte et de valorisation de la cuisine traditionnelle se développe parallèlement. Un mouvement mené par des chefs et des historiens de la cuisine.
Conclusion
La cuisine coréenne, à travers son histoire riche et complexe, illustre un remarquable exemple de résilience et d’adaptation. Les influences extérieures ont été intégrées de manière créative pour enrichir une tradition culinaire qui reste profondément ancrée dans les valeurs et les pratiques culturelles coréennes. Aujourd’hui, la cuisine coréenne continue de séduire un public mondial, tout en restant fidèle à ses racines ancestrales.
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.