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Depuis longtemps, les cultures des pays se vendent comme un produit comme les autres. C’est ce qu’on appelle le soft power. Les États-Unis en sont le maître en la matière avec le « merveilleux » American way of life. Et le drama coréen n’y échappe pas, il en est même l’un des moteurs.
Mais depuis plusieurs années, la culture coréenne est aussi devenue un produit comme les autres. Elle s’est exportée dans le monde entier avec la musique coréenne, surtout la K-pop et ses fabuleux groupes comme les Blackpink (avec leurs records sur YouTube) ou les BTS. Mais aussi avec les dramas coréens au succès retentissant, d’abord en Asie et ensuite dans le monde, en Europe avec la France incluse.
Exportations
Les exportations de produits culturels sud-coréens (films, musique, bandes dessinées, jeux vidéo) ont atteint un montant record de 500 millions de dollars au début des années 2000, jusqu’à 4 milliards de dollars en 2011, contre 2,6 milliards en 2009 (statistiques du gouvernement sud-coréen). Le volume des exports de contenus audiovisuels coréens a, quant à lui, atteint 252 millions de dollars en 2011, contre 185 millions en 2009.
Le gouvernement sud-coréen soutient et cherche à développer au maximum le déploiement de sa culture dans le monde. Il en est même devenu récemment l’un des premiers investisseurs. Il apporte son soutien à l’industrie des médias afin d’exporter la culture locale dans le monde. La culture coréenne est le produit le plus exporté d’Asie.
Hallyu
Hallyu (한류, la « vague coréenne ») est le nom du déploiement culturel sud-coréen. Ce terme a été utilisé pour la première fois en 1990 par le média chinois Beijing, surpris par la popularité des divertissements coréens en Chine. Les deux premières séries sud-coréennes ont été diffusées à la télévision chinoise en 1993. On peut déjà parler du drama coréen dans une ambiance très favorable à l’ouverture de relations diplomatiques entre les deux pays, survenue l’année précédente.
Mais il faudra attendre le succès en 1997 de What Is Love All About ? (우리, 사랑했을까, MBC, 1991-1992), un feuilleton familial de cinquante-cinq épisodes, et de Star in My Heart (별은 내 가슴에, MBC, 1997), un feuilleton de vingt épisodes ciblant un public jeune, pour pouvoir vraiment parler d’une naissance. À Hong Kong comme à Taïwan, un intérêt se confirme alors pour les fictions télévisées sud-coréennes. Depuis, il s’est généralisé hors d’Asie. La hallyu s’est étendue notamment grâce aux séries télévisées coréennes, autrement dit les dramas sud-coréens.
Nos recommandations des dramas coréens
Je vous présente quelques-uns des dramas coréens qui m’ont plu. Bien sûr, il y en a beaucoup d’autres, en voici seulement une petite partie. Je précise que je ne les ai pas classés par ordre de préférence. N’hésitez pas à mettre en commentaire vos dramas favoris.
(Cliquer sur l’image pour voir la bande annonce du drama).
V : disponible en visionnage sur VIKI
N : disponible en visionnage sur Netflix
Goblin
Kim Shin est un guerrier invincible et un général assigné de l’ancien royaume. Cependant, sa gloire est détruite quand il tue un roi dans une guerre. Le jeune prince est furieux et le bannit hors du royaume. Ce drama, qui est l’un des plus connues et qui a même été sur une courte période sur Netflix, est en réalité complètement inspiré par les contes et légendes traditionnels coréens.
Kingdom
Dans un royaume rongé par la corruption et la famine, un mystérieux fléau se propage et les morts se transforment en monstres. Le prince héritier, accusé de trahison mais prêt à tout pour sauver son peuple, se donne pour mission de découvrir l’origine de ce mal qui sévit dans l’ombre. Bien qu’il soit l’un des meilleurs dramas coréens, et qu’il soit sorti bien avant le petit Covid-19, il permet de connaître, tout de même, un aspect important de l’histoire de la Corée, et également d’évoquer et souligner les diverses épidémies qui ont pu traverser la Corée au cours de son histoire et son peuple.
Legal High
Go Tae-rim est un avocat arrogant et sarcastique. Il n’a jamais perdu une affaire et ne s’imagine pas en perdre puisque c’est la réussite qui est la plus importante pour lui. Son amour pour l’argent pousse Tae-rim à mettre à disposition ses compétences à des honoraires incroyablement élevés. Seo Jae-in est, quant à elle, une avocate novice mais passionnée. Elle travaille dur pour aider les clients pris au piège dans des situations injustes. Mais Jae-in se rendra vite compte qu’un avocat devient inutile lorsqu’il perd un cas. Elle décide alors de travailler avec Tae-rim.
Ce très excellent drama, qui fait partie des meilleurs dramas coréens, peut donner l’impression, en le regardant, qu’il dénonce de près ou de loin la corruption très présente en Corée du Sud. Et cela permet de faire de l’humour dessus. Paru quelques années après les divers scandales qui ont pu traverser la péninsule coréenne, il souligne avec brio plusieurs petits travers, présents dans la société coréenne.
J’ai ramassé une célébrité dans la rue
Lee Yeon-seo (Kim Ga-eun), une contractuelle, rêve de donner une leçon à son manager. Mais, par un revirement de situation, elle réalise accidentellement son fantasme vengeur sur Kang Joon-hyuk (Sung Hoon), la grande star du hallyu. Pensant qu’elle a accidentellement tué Joon-hyuk, Yeon-seo l’emmène secrètement chez elle et se prépare à se débarrasser du corps ! Mais Joon-hyuk est vivant et pense qu’il a été enlevé par une psychopathe ! Ne voyant pas d’autre option, Yeon-seo le garde en otage pour qu’il ne la dénonce pas à la police. Combien de temps pourra-t-elle le garder caché du monde, et pourra-t-elle jamais le convaincre qu’elle n’est pas une mauvaise personne ?
Docteur étranger
Ce drama raconte l’histoire de Park Hun, réfugié nord-coréen et talentueux médecin, qui décide de s’enfuir en Corée du Sud dans le seul but de retrouver son premier amour. Lorsqu’il était enfant, Park Hun a été kidnappé avec son père par la Corée du Nord. Il a grandi dans ce pays et a ainsi été formé pour devenir un médecin comme son père, un chirurgien très réputé. Il devient un génie de la chirurgie et s’enfuit alors en Corée du Sud. Dès son arrivée, il s’emploie à retrouver son premier amour nord-coréen et trouve un travail au sein du meilleur hôpital sud-coréen, où il se verra cependant traité comme un étranger…
Souvent, même dans les meilleurs dramas coréens, les histoires (surtout sur les relations inter-coréennes), ne sont pas très éloignées de l’actualité. Il n’est pas rare que l’histoire de certains dramas évolue, et même change complètement pour s’adapter à l’élément d’actualité. Cette pratique a plusieurs avantages. Elle permet, notamment pour la Corée du Sud, d’adapter l’image, et le rôle de la Corée du Nord à la situation actuelle.
Lorsque la Corée du Nord est en phase de tire balistique, on peut la voir également hostile envers son frére du Sud dans un drama. Cette pratique est donc un formidable outil politique. Cette pratique c’est d’ailleurs mise en application le vendredi 27 avril 2018. À cette date historique, la rencontre entre Kim Jong-un et Moon Jae-in a eu lieu, mais également la rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un. Suite à ces deux évènement, la Corée du Sud a pu voir de très belles représentations du dirigeant nord-coréen.
Moonlight Drawn by Clouds
Hong Ra-on (Kim Yoo-jung) est une jeune femme de la dynastie Joseon qui gagne sa vie en étant déguisée en homme (le cross-dressing) et donne des conseils à des jeunes gens malheureux en amour. Ce drama introduit une notion assez importante, notamment en Corée, c’est-à-dire le statut social de la femme. Une lettre d’amour que Ra-on a écrit pour un client, la met en contact avec Lee Yeong qui est en réalité le prince héritier Hyo Myeong (Park Bo-gum), le fils aîné du roi Sunjo (Kim Seung-soo).
Lee Yeong est étrangement attiré par Ra-on, après que ses eunuques l’ont introduite dans le palais comme l’un d’entre eux, lui permettant ainsi de voir la vie du palais telle qu’aucune femme ne l’a jamais vue. À l’intérieur du palais, elle rencontre un guerrier secret, Kim Byung-yeon (Kwak Dong Yeon). Il est le confident de Lee Yeong. Il y a aussi l’érudit Kim Yoon Sung (Jung Jin-young) qui est l’ennemi juré du prince héritier et Jo Ha-yeon (Chae Soo-bin), l’épouse royale choisie pour Lee Yeong. Ra-on, pourra-t-elle vivre dans le palais sans que son identité de femme soit dévoilée ?
J’espère que cet article sur le drama coréen vous a plu. Quel est votre drama préféré ? Quel est le meilleur drama coréen selon vous ? N’hésitez pas à laisser un commentaire et à vous abonner à la newsletter.
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.
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