Sommaire
Le Jour de l’Indépendance
Gwangbokjeol (광복절), littéralement « jour du retour de la lumière », est la fête nationale sud-coréenne qui commémore la fin de l’Occupation japonaise, le 15 août 1945. Son équivalent nord-coréen s’appelle Chogukhaebangŭi nale (조국해방의 날) que l’on peut traduire par « jour de la libération de la patrie ». Il convient de noter que c’est la seule fête célébrée en même temps dans les deux pays.
La péninsule coréenne fut libérée par les États-Unis et l’Union Soviétique en 1945. Trois ans plus tard, le 15 août 1948 des gouvernements coréens indépendants furent établis. Néanmoins, des nouveaux problèmes apparurent : les tensions entre les communistes et le groupes pro-américains entraînèrent un autre conflit, c’est-à-dire la guerre de Corée (1950-1953).
Les célébrations du 15 août 2019
A Séoul, la journée du 15 août 2019 a été d’autant plus tumultueuse que des rassemblements réguliers se tiennent actuellement sur l’avenue Sejong-daero (세종로), où sont érigées les statues du roi Sejong (세종 대왕) et de l’amiral Yi Sun-sin (이순신), sur un axe qui relie les anciens palais royaux Gyeongbokgung (경복궁) et Deoksugung (덕수궁). On pourrait dire que cette composition spatiale représente « l’architecture de l’indépendance »[1], autrement dit la manière dont les nations libérées de l’Occupation expriment leur identité nationale dans l’espace urbain. Ces ensembles de bâtiments et d’éléments architecturaux (statues, monuments, fresques, etc.) illustrent des histoires, des personnages et des valeurs emblématiques de la nation.
Le quartier Gwanghwamun (광화문) est actuellement le théâtre d’une tribune d’expression libre au ton virulent, sous la surveillance des policiers. On « se bat avec les tentes » (des stands couverts), sans débordements physiques mais en militant sur la place publique.
En ce 15 août 2019, une estrade accueille de nombreux discours politiques sous l’égide du premier président sud-coréen Syngman Rhee (이승만), dont l’effigie flotte au vent. A cette occasion la tribune fait entendre une très forte opposition au gouvernement et des protestations contre une hypothétique réunification.
Syngman Rhee (이승만) fut le premier président sud-coréen de 1948 à 1960. ©FC La manifestation du 15 août 2019. ©FC
Le centenaire du 1er mars 1919
Le souvenir du premier grand soulèvement dans l’histoire moderne de la Corée est particulièrement puissant. L’année du centenaire se caractérise par des commémorations massives contre la colonisation japonaise, et de nombreux bâtiments de Séoul affichent l’effigie géante des héros martyrs de la Résistance. Dans l’espace public, le discours antijaponais affronte celui qui privilégie des relations diplomatiques correctes.
L’escalier du Centenaire au métro Anguk à Séoul porte l’inscription de la Déclaration d’Indépendance. ©FCFresque à l’effigie de Ryu Gwan Sun (유관순), héroïne martyre de la Résistance à l’Occupation japonaise,
sur la façade de la librairie Kyobo à Séoul ©FC
La Déclaration d’Indépendance du 1er mars 1919, reprise dans le préambule de la Constitution du Gouvernement provisoire de la République de Corée puis dans celui de l’actuelle Constitution. Stèle dans le quartier Insa-dong, Séoul. ©FCAffiche du Centenaire du 1er mars 1919, au pied de la statue de l’amiral Yi Sun-sin, avenue Sejong-daero, Séoul. ©FC
La question du nationalisme coréen
Il semble que chaque fête nationale, quel que soit le pays, questionne le nationalisme en tant que système de pensée qui valorise une nation en la plaçant au-dessus des autres. Les sciences politiques définissent le nationalisme comme un terme objectif qui désigne un ensemble d’idées, de coutumes, de traditions et de liaisons ethniques, constitutives d’une communauté qui possède son territoire historique, son gouvernement et sa langue. Malheureusement, dans le langage courant, le nationalisme reste bien souvent indissociable d’un discours raciste et xénophobe.
La possibilité de célébrer des fêtes nationales est un signe visible de l’indépendance et surtout, une apothéose de la liberté. Les agresseurs, lorsqu’ils envahissent le territoire d’un autre pays, éliminent tous les éléments de l’identité locale et de la culture native pour anéantir le moral et affaiblir la résistance des vaincus. Ce fut le cas pour les Coréens, conquis par les Japonais en 1910.
Des relations houleuses entre Séoul et Tokyo
L’Occupation japonaise (1910-1945) et ses crimes de guerre, longtemps niés du côté japonais, ont laissé leur empreinte douloureuse sur les relations nippo-coréennes et les affectent encore aujourd’hui. En conséquence, les chances d’un véritable accord entre les deux pays demeurent très incertaines.
La commémoration du Jour de l’Indépendance prend un tour d’autant plus polémique cette année que Séoul et Tokyo entretiennent actuellement des relations très conflictuelles, au plan économique et diplomatique. La guerre commerciale qui les oppose résulte de profonds désaccords politiques et d’un antagonisme ancien qui puise sa source dans le passé colonial du Japon.
Une guerre commerciale
Le 4 juillet dernier, le premier ministre nationaliste Shinzo Abe a mis en place un embargo sur l’export en Corée du Sud de trois composés chimiques nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs et d’écrans plats. Le Japon contrôle 70 à 90% des fournitures mondiales pour ces matériaux et gaz critiques et l’embargo « frappe tout particulièrement les deux plus grands fabricants coréens de semi-conducteurs, Samsung Electronics et SK Hynix, et les deux plus grands fabricants d’écrans plats du pays, Samsung Display et LG Display »[2]. Or la Corée est le deuxième producteur mondial de composants électroniques, et elle est particulièrement présente dans le domaine des puces mémoires avec plus de 50 % de parts de marché [3].
De ce fait l’arrêt des chaînes de semi-conducteurs pourrait avoir des répercussions sur toute la chaîne logistique mondiale de la hightech, elle-même menacée par la guerre commerciale sino-américaine. Le problème concernerait les constructeurs de smartphones, tablettes, PC ou serveurs comme Apple, Dell, HP, Hewlett Packard Enterprise ou Cisco, mais aussi « les géants de l’internet et du cloud comme Amazon, Google ou Microsoft qui, faute de serveurs, ne pourraient pas non plus étendre la capacité de leurs datacenters »[4].
Un conflit juridique
Ces restrictions appliquées par Tokyo découlent d’une querelle ancienne sur le travail forcé imposé aux Coréens pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce différend s’est envenimé à l’automne 2018 lorsque la Cour suprême sud-coréenne a pris une série de décisions de justice obligeant les groupes japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal et Mitsubishi Heavy Industries à dédommager les victimes du travail forcé [5]. Or Tokyo conteste cette décision, considérant que ce litige a été résolu en 1965 lors de la reprise des liens diplomatiques entre les deux nations. Cette fin de non-recevoir a eu un retentissement dramatique à Séoul.
Le 19 juillet dernier, un septuagénaire, dont le beau-père avait été travailleur forcé, s’est immolé par le feu devant l’ambassade du Japon pour manifester « son hostilité » envers le Japon. Comme le souligne le journal Le Monde, « les gouvernements à Tokyo ne font rien pour se démarquer d’une droite virulente qui, par ses déclarations négationnistes, donne effectivement l’impression d’un manque de sincérité des excuses, quand les premiers ministres eux-mêmes, comme Shinzo Abe, ne confortent pas ce sentiment par leurs visites au sanctuaire Yasukuni, où sont honorés les morts pour la patrie, dont des criminels de guerre »[6].
NO ! Boycott Japan
La Péninsule a riposté par une campagne massive de boycott du Japon et de ses produits. Les agences de voyages ont enregistré une baisse de plus de 50 % des réservations vers l’Archipel ces dernières semaines [7]. Près de 3.700 propriétaires de commerces ont décidé d’arrêter de commander des produits japonais, selon l’organisme professionnel Korea Mart Association. Certains supermarchés affichent une pancarte titrant : « Le Japon, un pays qui ne regrette pas son passé. Ici, nous ne vendons pas de produits japonais ». D’autres proclament que les produits japonais sont « fabriqués par des criminels de guerre »[8]. La vente de quatre marques de bière japonaise (Asahi, Kirin, Sapporo et Suntory) a baissé de « près de 25% durant les deux premières semaines de juillet, comparé à la seconde moitié du mois de juin », selon Challenges [9]. La marque de vêtements Uniqlo a aussi vu ses ventes chuter de 40 % en trois semaines et les ventes de Honda et de Toyota ont respectivement baissé de 33,5 % et de 32 % en juillet par rapport à la même période l’an dernier [10]. Certaines stations refusent d’ailleurs de servir en essence les voitures nippones. Enfin, de grandes villes comme Pusan ont annulé des événements organisés avec le Japon.
Une sanction diplomatique
En outre, le 2 août, le Japon a jeté le discrédit sur la Corée du Sud, en mettant publiquement en cause sa fiabilité. Il annoncé qu’à compter du 28 août elle serait exclue de la catégorie des États A (exemptés de procédures d’autorisation pour acheter des produits sensibles de fabricants japonais), pour rejoindre celle des États B (autorisation spéciale obligatoire) pour les exportations de centaines d’autres technologies et produits japonais [11]. Le gouvernement nippon, hostile à la réunification, appelle ainsi à se méfier de la Péninsule qui pourrait utiliser les matériaux et équipements importés du Japon à des fins détournées et militaires et exporter des produits dangereux vers la Corée du Nord. La Corée du Sud devient ainsi le premier pays retiré de la « liste blanche » japonaise qui comporte actuellement 27 pays dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les États-Unis [12].
Or, dès le 10 juillet, Pyongyang avait sévèrement critiqué Tokyo suite au durcissement des conditions des exportations à Séoul. L’agence officielle nord-coréenne KCNA avait alors qualifié le Japon d’« ennemi juré » et l’accusait de vouloir « détruire le mouvement vers la paix dans la péninsule coréenne en mettant la pression sur la Corée du Sud à travers ces restrictions »[13].
La Corée du Nord effraie d’autant plus que, depuis plusieurs semaines, elle s’impatiente de la lenteur des négociations au sujet de son armement nucléaire et y répond par des tirs de missiles ! Le 10 août dernier notamment, elle a effectué des tirs balistiques de courte portée en direction de la Mer de l’Est (ou Mer du Japon), après avoir envoyé une « belle lettre à Donald Trump »[14], qui se veut le champion de la détente avec Pyongyang. Dans ce courrier, le président Kim Jong-un (김정은) explique que les précédents tirs de missiles de courte portée sont un « avertissement » contre les exercices militaires annuels menés par les États-Unis et la Corée du Sud. Selon l’Obs, « La Corée du Nord les considère comme une préparation à une éventuelle invasion de son territoire, et comme un obstacle à la reprise annoncée des discussions avec les États-Unis sur la dénucléarisation »[15].
Une guerre des mémoires
Toutes ces mesures de rétorsion prises par le gouvernement japonais contre la Corée du Sud viennent aggraver l’antagonisme qui perdure entre les deux pays et raviver des rancœurs liées à l’occupation coloniale de la péninsule coréenne par les Japonais, de 1910 à 1945. Tandis qu’au Japon, 56% de personnes sondées par le journal Asahi Shimbun soutiennent les restrictions, en Corée du Sud « près de 70% des habitants disent nourrir encore de l’animosité envers l’ancien colonisateur »[16] . Toutefois, d’autres Coréens, familiers du Japon et de ses produits, demeurent partagés sur la question. En guise de représailles, Séoul a aussitôt condamné cette humiliation en qualifiant la politique du premier ministre japonais Abe d’« irresponsable ». Le gouvernement a déclaré que la Corée du Sud ne connaîtrait pas « une nouvelle défaite » face au Japon, et a retiré à son tour l’Archipel de la « liste blanche » de ses partenaires [17]. Le 3 août, des milliers de Sud-Coréens ont manifesté à Séoul, clamant leur hostilité envers le gouvernement japonais [18].
Le 3 août 2019, les manifestants s’insurgent contre le gouvernement Abe et exigent des excuses pour les crimes de guerre commis par le Japon. ©Yonhap, The Korea Times Le rassemblement a réuni près de 3000 personnes
©Yonhap, The Korea TimesLes manifestants entourent la statue représentant « les femmes de réconfort » devant l’ambassade du Japon à Séoul
©Yonhap, The Korea Times
La question des « femmes de réconfort »
Trois jours après l’inauguration de l’Aichi Triennale à Nagoya, le plus grand festival international d’art au Japon, les nationalistes ont fait annuler une exposition intitulée « Après la liberté d’expression?? » consacrée aux « femmes de réconfort » coréennes, chinoises ou indonésiennes ayant servi d’esclaves sexuelles pour l’armée japonaise [19]. Une statue intitulée La Fille de la paix représentant une femme de réconfort coréenne avait particulièrement suscité l’indignation du maire de Nagoya, Takashi Kawamura, sous prétexte qu’elle « piétin[ait] l’honneur des Japonais ». Le gouvernement japonais a même déclaré qu’il envisageait de réduire les subventions attribuées au festival !
Cette statue à Gwangju représente la même femme de réconfort, jeune et âgée. ©HP ©HP
Le réalisateur américano-japonais Miki Dezaki s’est indigné contre cette grave atteinte à la liberté d’expression : « Cette exposition était une chance de montrer que ce sujet ne serait plus censuré. Et il l’a été ! C’est comme ça que les tabous sont créés »[20]. Son film documentaire Shusenjo, consacré aux esclaves sexuelles de l’armée impériale japonaise, recueille les propos des deux camps, mémorialistes et révisionnistes. Malgré un procès, il connaît un grand succès. Il a été projeté dans 44 salles japonaises, et vu par plus de 50 000 spectateurs. En Corée du Sud, il a été programmé dans 59 cinémas. « En 1997, les livres d’histoire des lycéens japonais accordaient de la place au sujet des femmes de réconfort. Depuis 2013, le sujet a été pratiquement effacé. Si les Japonais connaissaient mieux ce sujet, ils seraient scandalisés par l’annulation de l’exposition samedi. C’est pourquoi l’Histoire est si importante », explique Miki Dezaki.
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Or, la réappropriation par la Corée de son histoire et de son identité culturelle constitue précisément l’un des axes forts de la politique du président sud-coréen Moon Jae-in (문재인). Comme le rappelle le journal Le Monde, il a dénoncé un accord signé en 2015 par Shinzo Abe et l’ex-présidente Park Geun-hye (박근혜) qui visait à régler définitivement la question des femmes de réconfort par un dédommagement financier versé à une fondation (d’un montant équivalent à 7,5 millions d’euros), accompagné d’un texte et d’excuses. Selon cet accord, « Séoul s’engageait à ne plus utiliser cette question comme levier diplomatique et à faire enlever la statue de bronze représentant une femme de réconfort érigée devant l’ambassade du Japon à Séoul »[21]. Mais Moon Jae-in a estimé que ce repentir manquait de sincérité et la statue est toujours bien présente. Et quelques mois après son élection, le chef de l’État avait invité à la Maison Bleue (le palais présidentiel) d’anciennes « femmes de réconfort ».
La revendication territoriale des îles Dokdo
Les tensions nippo-coréennes se cristallisent également autour des prétentions territoriales des deux nations sur les îlots Liancourt, ou Dokdo (독도) ) ou Takeshima (竹島) – deux rochers sans ressources situés en Mer de l’Est, à égale distance des deux pays. Leur survol par un avion russe a déclenché un incident diplomatique le 25 juillet dernier car, pour se justifier, le ministère russe de la Défense avait qualifié cette opération de « vol planifié au-dessus des eaux neutres de la mer du Japon » [22].
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Chacun a alors rappelé sa souveraineté sur ces îlots. Le Japon accuse la Corée du Sud de les occuper illégalement et a refusé de les effacer de la carte présentant le parcours de la flamme olympique sur le site des JO de Tokyo en 2020.
A Séoul, devant l’entrée de Tapgol Park (탑골 공원), lieu d’origine de la Marche du 1er mars 1919, des pétitions circulent pour revendiquer la souveraineté coréenne de tous les territoires précédemment annexés par le Japon.
Pétitions pour revendiquer la souveraineté coréenne. ©FC Les héros de la résistance à travers les siècles. ©FC Tapgol Park. ©FC
Trump médiateur ?
L’escalade des litiges entre les deux Etats irrite le président américain Donald Trump qui s’offre à jouer les médiateurs ! En effet, l’accord de partage de renseignements militaires entre le Japon et la Corée du Sud est essentiel pour Washington, « afin de sécuriser la navigation dans le détroit d’Ormuz, essentiel pour l’approvisionnement en pétrole, mais où les incidents avec l’Iran se multiplient »[23]. Les deux pays sont aussi en principe des alliés des États-Unis dans la guerre commerciale sino-américaine.
Une crise politique en Corée du Sud ?
Avocat issu du centre-gauche, le président sud-coréen Moon Jae-in « argue que la lutte pour l’indépendance contre le Japon est au cœur de l’identité nationale des deux Corées » [24]. C’est ainsi qu’il est partisan d’un dialogue avec Pyongyang, même si Kim Jong-un l’avertit régulièrement de ne pas « interférer » dans ses négociations sur le nucléaire avec Washington [25].
Sa politique de rapprochement avec Pyongyang suscite la fureur des partisans de Park Geun-hye, ex-présidente de la République de Corée de 2013 à 2017. Fille du dictateur Park Chung-hee (박정희) qui fut président de 1961 à 1979, elle a été destituée et condamnée à 25 années de prison en 2018 pour corruption et abus de pouvoir [26].
Les partisans de Park Geun-hye réclament sa libération et accusent l’actuel chef de l’État d’être communiste. Moon Jae-in fustige en retour la droite nationaliste qu’il considère comme l’héritière des collaborateurs de l’occupant japonais.
En outre, les conservateurs sud-coréens se rangent du côté des États-Unis dans leur stratégie de « containment » menée contre la Chine et s’inquiètent d’un hypothétique rapprochement entre Moon Jae-in et Xi Jinping. En effet « La Chine propose très explicitement à la Corée du Sud un partenariat stratégique durable en matière aéronautique pour bâtir ensemble un rival de Boeing et d’Airbus. Moyennant un renoncement à la mise en place d’un dispositif anti-missile de fabrication israélienne, elle se dit également prête à garantir la sécurité complète de la Corée du Sud grâce à l’édification d’une sorte de « dôme de fer». Ce dispositif aurait pour effet immédiat de décrédibiliser la menace nucléaire balistique nord-coréenne »[27].
De ce fait, les rassemblements d’opposition au gouvernement sont très fréquents dans le quartier Gwanghamun.
– en bleu : 박근혜 대통령 옥중투쟁 (la présidente Park Geun-hye se bat en prison)
– en rouge : 광화문 천막 강사 투쟁 (on va se battre avec des tentes dans le quartier Gwanghwamun). ©FC
Plus rares sont les partisans de la réunification, que l’on peut apercevoir dans la rue à la nuit tombée ce 15 août 2019.
La chanson de la réunification est diffusée à cette occasion. ©FC
En conclusion
En légère baisse dans les sondages suite à sa politique nord-coréenne, Moon Jae-in a vu sa popularité remonter depuis qu’il tient tête au Japon. On constate une plus grande liberté d’expression autorisée par le gouvernement sud-coréen, mais aussi une très grande véhémence politique lors de ces rassemblements publics. Serait-ce le signe d’une crise politique en Corée du Sud ?
Florence Codet et Maria Anna Dudek, 25 août 2019
Notes
[1] L’expression « l’architecture de l’indépendance » a été utilisée par les créateurs de l’exposition Architektura niepodległości w Europie Środkowej (en anglais : Architecture of Independence in Central Europe ; en français : L’Architecture de l’indépendance dans l’Europe Centrale, 9.11.2018-10.02.2019), organisée au Centre International de la Culture (en anglais : International Cultural Centre ; en polonais : Międzynarodowe Centrum Kultury) à Cracovie (Pologne). http://mck.krakow.pl/wystawy/architektura-niepodleglosci-w-europie-srodkowej, 24.08.2019
[2] L’Usine Nouvelle, 16.07.2019
[3] Le Figaro, 10.08. 2019
[4] L’Usine Nouvelle, 24.07.2019
[5] Les Échos, 02.08.2019
[6] Le Monde, 22.07.2019
[7] La Croix, 25.07.2019
https://www.la-croix.com/Monde/Asie-et-Oceanie/En-Coree-Sud-population-boycotte-Japon-2019-07-25-1201037465
[8] Le Monde, 22.07.2019
[9] Challenges, 19.07.2019
https://www.challenges.fr/societe/pasd-asahi-ici-les-sud-coreens-boycottentles-bieres-japonaises_665076
[11] Challenges, 08.08.2019
https://www.challenges.fr/monde/japon-1er-feu-vert-pour-l-export-vers-la-coree-du-sud-de-produits-sous-restrictions_668207
[10] Le Monde, 07.08.2019
[12] Les Échos, 05.08.2019
[13] Challenges (AFP), 20.07.2019
[14] La Croix (avec AFP), 10.08.2019
https://www.la-croix.com/Monde/Kim-Jong-envoie-belle-lettre-Trump-tire-missiles-2019-08-10-1201040413
[15] L’Obs (site web), 10.08.2019
https://www.nouvelobs.com/monde/20190810.OBS17025/trump-affiche-sonentente-avec-kim-jong-un-qui-tire-deux-nouveaux-projectiles.html
[16] Challenges, 19.07.2019
https://www.challenges.fr/societe/pasd-asahi-ici-les-sud-coreens-boycottentles-bieres-japonaises_665076
[17] Les Échos, 05.08.2019
[18] The Korea Times, 04.08.2019 https://m.koreatimes.co.kr/pages/article.asp?newsIdx=273355
[19] Courrier international, 08.08.2019
https://www.courrierinternational.com/article/femmes-de-reconfort-au-japon-les-nationalistes-parviennent-faire-fermer-une-exposition
[20] Cité dans Le Figaro, 05.08.2019. Le développement qui suit est extrait du même article.
[21] Le Monde, 22.07.2019
[22] La Croix, 06.08.2019
[23] L’Humanité, 09.08.2019
[24] Challenges, 19.07.2019
https://www.challenges.fr/societe/pasd-asahi-ici-les-sud-coreens-boycottentles-bieres-japonaises_665076
[25] Challenges (AFP), 20.07.2019
[26] Le Monde 24.08.2018
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/08/24/coree-du-sud-25-ans-de-prison-pour-l-ancienne-presidente-park-geun-hye_5345618_3216.html
[27] La Lettre de l’Expansion, 15.07.2019.
Sources
Challenges (AFP): articles du 19.07.2019, du 20.07. 2019 et du 08.08.2019 https://www.challenges.fr/societe/pasd-asahi-ici-les-sud-coreens-boycottentles-bieres-japonaises_665076
https://www.challenges.fr/monde/japon-1er-feu-vert-pour-l-export-vers-la-coree-du-sud-de-produits-sous-restrictions_668207
Courrier international : article du 08.08. 2019
https://www.courrierinternational.com/article/femmes-de-reconfort-au-japon-les-nationalistes-parviennent-faire-fermer-une-exposition
International Cultural Centre de Cracovie
http://mck.krakow.pl/wystawy/architektura-niepodleglosci-w-europie-srodkowej
La Croix (AFP) : articles du 25.07.2019, du 06.08.2019 et du 10.08.2019
https://www.la-croix.com/Monde/Asie-et-Oceanie/En-Coree-Sud-population-boycotte-Japon-2019-07-25-1201037465
https://www.la-croix.com/Monde/Kim-Jong-envoie-belle-lettre-Trump-tire-missiles-2019-08-10-1201040413
La Lettre de l’Expansion : article du 15.07. 2019.
Les Échos : articles du 02.08.2019 et du 05.08.2019
Le Figaro : articles du 05.08.2019 du 10.08.2019
L’Humanité : article du 09.08.2019
https://www.challenges.fr/societe/pasd-asahi-ici-les-sud-coreens-boycottentles-bieres-japonaises_665076
Le Monde : articles du 24.08.2018, du 22.07.2019 et du 07.08.2019
https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/08/24/coree-du-sud-25-ans-de-prison-pour-l-ancienne-presidente-park-geun-hye_5345618_3216.html
L’Obs : article du 10.08.2019 https://www.nouvelobs.com/monde/20190810.OBS17025/trump-affiche-sonentente-avec-kim-jong-un-qui-tire-deux-nouveaux-projectiles.html
L’Usine Nouvelle : articles du 16.07.2019 et du 24.07.2019
National Museum of Korea
https://www.museum.go.kr/site/eng/exhiSpecialTheme/view/specialGallery?exhiSpThemId=462360&listType=gallery
The Korea Times : article du 04.08.2019 https://m.koreatimes.co.kr/pages/article.asp?newsIdx=273355
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.
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