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En Corée, le chinois a longtemps été utilisé, notamment par les écrivains. Même après la création de l’alphabet coréen, le hangeul, en 1443, à l’initiative du roi Sejong (세종, 時調). Les confucianiste de la dynastie Joseon, ne voulurent pas abandonner le chinois, qui leur paraissait prestigieux et plus efficace. Cependant, les genres n’étaient pas considérés comme sérieux, tel que les romans, les Sijo (시조) et Gasa (가사), les poésies populaires, etc., étaient rédigés en coréen et écrits au moyen du hangeul.
Car cela permettait aussi de signifier la non-appartenance d’un style littéraire au sérieux. C’est un peu comme à l’époque où en Europe les savants et les clercs écrivaient et se comprenaient en latin. Les hommes de lettres fondaient leur discours commun moral et esthétique sur les grands classiques chinois auxquels ils se référaient constamment pour prouver l’universalité de leurs œuvres, ou bien, quoique plus rarement, pour mettre en avant leur particularité.
Sijo (시조)
SIJO : est une Poésie traditionnelle coréenne, qui a été développée à partir de la fin de la dynastie Goryeo (고려) et largement utilisée, et même développer sous la dynastie Joseon (조선).
Court poème de 3 vers comptant chacun 3 groupes de syllabes : 3-4-3 / 3-5-4. On trouve les premiers sijo chez Yeokdong Seonsaeng (역동선생) 1262-1342 qui étais érudit et philosophe néo-confucéen coréen de la dynastie Goryeo en Corée.
Ce type de poésie est un format approprié pour exprimer l’esprit et les émotions des érudits confucéens. Habituellement, il est chanté comme Sijochang (시조창) au rythme de Janggu (장구) ou Knee (무릎), mais à la fin de la dynastie Joseon, il s’est développé en Gagokchang, accompagné d’un accompagnement orchestral et dédié au chant par des experts. Depuis que Kim Cheon-taek a rassemblé des sijos qui n’avaient jusqu’alors été transmis qu’oralement et compilé « Cheonguyeongeon » (청구영언). Des recueils d’anthologies et de sijos ont été compilés les uns après les autres. Au XXe siècle, lorsque les gens ont cessé de chanter, les caractéristiques musicales ont disparu, mais les caractéristiques en tant que branche de la littérature continuent de conduire au sijo moderne.
Au cœur des gisaeng
C’est pendant la dynastie Yi que ce genre connaîtra son âge d’or. Le plus grand auteur de sijo est la poétesse et gisaeng Hwang Jini (황진이 ; 黃眞伊, 1506-1560), également connue sous le nom de Myeongwol (명월 ; 明月 ce qui signifie « la lune claire » ) qui vécut sous le règne du roi Chungjong (1506-1544). elle est surtout célèbre pour sa poésie et pour sa maîtrise du geomungo (거문고). Au Seine de ces écrits, elle exprima ses sentiments tels que la tristesse, le chagrin, le regret et la mélancolie.
Il s’agit d’une forme poétique la mieux adaptée à la sensibilité coréenne classique, le sijo a eu du succès aussi bien dans le peuple qu’au sein des élites.
Exemples de sijo :
De l’amiral Yi Sun-sin :
« Une nuit où la lune brillait sur l’île de Hansan
Seul sur une tour de guet L’épée au côté, en proie à l’angoisse
Venu d’on ne sait où l’appel d’un sifflet me déchire les entrailles »
De Hwang Jini :
동지달 기나긴 밤을 한 허리를 버혀 내여
춘풍 이불 아래 서리서리 넣었다가
어론 님 오신 날 밤이여든 굽이굽이 펴리라
« Je coupe en deux la longue nuit de novembre
Glisse une moitié sous la couverture printanière
Quand il viendra, je la déroulerai pouce après pouce, pour rendre la nuit plus longue »
On retrouve parmi les poètes de ce genre :
- Hwang Jini
- Yun Seondo
- Jeong Cheol
Sources
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.