Avec plus de 1 884 582 entrées en France uniquement, et 48 832 019 aux États-Unis uniquement, Parasite (기생충 Gisaengchung, 2019), le film de Bong Joon-ho (봉준호 Bong Jun-ho) et Han Jin-won (한진원), ayant obtenu la Palme d’Or à Cannes en 2019, fait partie des meilleures productions et des plus connues du cinéma sud-coréen dans le monde.
Comme vous le savez sans doute si vous avez vu le film, il dénonce bon nombres de travers sociaux, présents ou non au sein de la société sud-coréenne. Parmi lesquels, le décalage entre les classes sociales aisées et précaires. Et si ces nouvelles productions du Pays du Matin Clair, qui contribuent à établir une nouvelle norme culturelle mondiale, faisant partie de la hallyu (한류), représentent le soft-power sud-coréen, elles peuvent contribuer aussi à des améliorations sociales dans le pays.
La Corée du Sud a pleinement connaissance des revendications, présentes quelque part au sein de sa population. Par exemple, la cause féministe, ou déjà mentionnée l’œuvre cinématographique Parasite, ou encore la fameuse série Squid Game (appréciée même par les Nord-Coréens), ont mis sur le devant de la scène internationale certains travers et phénomènes de société. Ces problématiques, introduites en avant dans ces productions, ont permis de revoir les lois. Une prise de conscience de la nécessité pour l’État de réagir. La principale question que l’on peut se poser, c’est : sans ces nouvelles productions qui jouent scénaristiquement avec les travers des dysfonctionnements de la société, le gouvernement changerait-il les lois ? S’occuperait-il vraiment de ces sujets-là ? Le fait que ces problématiques aient une portée internationale amplifie également l’importance du phénomène. Si telles mesures passeraient par la voie électorale en premier, ne seraient-elles pas simplement abandonnées ? Peut-on dire alors que le soft power sud-coréen contribue à des améliorations sociales ?
La hallyu inspire des lois et changements
On commence à voir que le soft-power sud-coréen agit et contribue aux améliorations sociales du pays. Les autorités ont pris une décision importante le mardi 9 août 2022. Les banjiha (반지하), ces logements à moitié en sous-sol et répandus à Séoul, vont bientôt disparaître. Les autorités ont décidé, notamment suite aux récentes inondations au mois d’août, de bannir ce genre d’habitations dangereuses et précaires. Trois personnes se sont noyées. Malheureusement, ce n’est pas un phénomène récent ou nouveau car tels évènements se sont déjà produits. Sans pour autant que la décision de les enlever soit prise, serait-ce grâce (ou à cause) de la mise en lumière, faite mondialement par Parasite, que ce problème est enfin pris à bras-le-corps ?
Des logements, symboles des inégalités
Souvent occupés par une population avec peu de moyens, ils symbolisent les inégalités grandissantes en Corée du Sud. Ces pluies records ont prouvé qu’en plus de cela, ils mettaient les locataires en danger.
Les victimes des dernières inondations, qui vivaient dans le quartier de Gwanak, ont appelé à l’aide et ont tenté de s’échapper, « mais l’eau a rempli la pièce en quelques secondes » a témoigné un voisin à l’agence de presse Yonhap.
Sources
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.