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Avant d’entrer directement dans l’histoire des dramas Coréen, la majorité des séries télévisées occidentales, les kdrama sont généralement composés d’une seule saison. Les épisodes durent en moyenne 1 h à raison de deux épisodes par semaine, sur deux jours consécutifs (le lundi-mardi, le mercredi-jeudi, et samedi-dimanche.) Un kdrama peut compter entre 16 et 20 épisodes, et être ainsi une «mini-série», voire être prolongé en moyenne de 2 à 4 épisodes, souvent en cas de popularité.
Depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, les dramas ont joué un rôle important dans la société sud-coréenne. C’est pourquoi nous explorons aujourd’hui l’histoire des dramas Coréen. Initialement limités à des émissions en direct, les dramas ont évolué pour devenir des productions hautement réalisées qui attirent des millions de téléspectateurs chaque semaine. Il s’agit d’un produit audiovisuel sur lequel des géants comme Netflix, Amazon et Disney investissent de plus en plus. Les nouvelles productions contemporaines abordent une large gamme de thématiques, notamment les folklores coréens.
L’histoire du premier dramas Coréen était… un film. Il s’agit du kino-drama The Righteous Revenge / Fight for Justice (의리적 구토 ; 義理的仇討 Uirijeok guto / 의리적 구투 ; 義理的仇鬪 Uirijeok gutu), produit en 1919. En revanche, la première vraie série coréenne, «Cheongsilhongsil» (청실홍실), a été diffusée entre le 2 avril 1977 et le 8 octobre 1977 et est considérée comme le point de départ de l’industrie du drama en Corée du Sud, même si des productions plus légères existaient déjà. Cependant, ce n’est que dans les années 1990 que les dramas sud-coréens ont commencé à se faire connaître en dehors du pays, en particulier dans les autres pays asiatiques.
Au cours des deux dernières décennies, les dramas sud-coréens sont devenus un phénomène mondial. Ils sont maintenant diffusés dans de nombreux pays et sont devenus un important outil de soft power pour le pays. Les dramas sud-coréens ont également été la principale raison de la popularité de la vague Hallyu (Korean Wave) dans le monde entier.
Les origines des dramas Coréens dans l’histoire
Durant les premières années entre 1962 et 1964, KBS a posé les bases de la télédiffusion en Corée du Sud en diffusant deux à quatre dramas en un acte ou en série chaque semaine, notamment le «Théâtre du vendredi» (금요극장), le «Théâtre du dimanche» et la «Dramatique historique en série».
Comme la télédiffusion a commencé au lendemain de la guerre de Corée, les besoins en professionnels pour répondre à la demande de dramatiques télévisées n’ont cessé de croître. Une vingtaine d’écrivains populaires qui avaient travaillé dans l’écriture de scénarios de films ou de dramatiques radiophoniques ont donc été mobilisés d’urgence pour participer à la production d’environ 200 dramas télévisés par an.
Bien que ces pionniers n’aient pas encore la finesse et les codes nécessaires pour la télédiffusion dans leurs dramas, ils ont contribué à l’établissement d’un certain standard qui, bien que nouveau à l’époque, cherchait encore sa voie, mais dont la télévision coréenne d’aujourd’hui a conservé un certain héritage. Leur motivation en tant que pionniers et leur solide connaissance des genres similaires ont permis la production d’œuvres telles que «Guduchang et Twist» (구두창과 트위스트) de Kim Hee-chang (김희창), un chef-d’œuvre qui a été repris et diffusé de nombreuses fois par la suite, ainsi que «Decision» de Zhu Tae-ik, «Family Planning» de Kim Young-soo et «Whereabouts of Freedom» de Han Un-sa, qui sont également des œuvres économes.
Un faible coup de productions
Dans l’histoire des dramas coréen, les coûts de production ont varié mais sont restés relativement compétitifs en termes de qualité-prix par rapport à ce qui peut être produit outre-Atlantique. Ils ont connu une évolution considérable depuis les débuts modestes que l’on a pu voir précédemment dans les années 1960. Au départ, les dramas sud-coréens étaient produits avec des budgets très limités, souvent tournés en noir et blanc et diffusés en direct.
Bien que la couleur à la télévision ait fait son apparition pratiquement au même moment, les productions ne vont pas se mettre à la couleur tout de suite, notamment pour des raisons budgétaires. Les acteurs étaient souvent des amateurs et les histoires étaient souvent simples, reflétant les préoccupations de la société sud-coréenne de l’époque.
Une évolution des préoccupations
Les dramas sud-coréens ont toujours cherché à refléter les préoccupations sociales présentes dans le pays. Aujourd’hui, cela reste une caractéristique des nouvelles productions, comme c’est le cas avec «Squid Game», qui dénonce la présence d’usuriers et de la mafia sud coréenne. Bien avant ce phénomène squid game (qui a été très apprécier par la Corée du nord), d’autres problématiques et sujets ont été mis en avant dans les dramas, tels que le cross-dressing dans la société sud-coréenne.
Cependant, cette popularité a également entraîné une certaine uniformisation des scénarios et des thèmes, ainsi qu’une surproduction de dramas, ce qui a conduit à une certaine lassitude du public coréen. Pour y remédier, les producteurs ont commencé à explorer de nouveaux genres et à s’ouvrir à des thématiques plus variées et actuelles, telles que la vie urbaine moderne ou les relations familiales complexes, et ont même intégré désormais les folklore, les légendes coréennes, ainsi que des êtres surnaturels coréens.
Aujourd’hui, les dramas sud-coréens continuent d’être exportés à l’étranger et connaissent un succès important auprès des fans internationaux, qui sont attirés par leur qualité de production, leurs intrigues captivantes et leurs acteurs charismatiques. La Corée du Sud est ainsi devenue une référence mondiale en matière de dramas télévisés, et continue d’innover pour rester au sommet de l’industrie.
Avec le développement économique
Avec le développement économique de la Corée du Sud dans les années 1980 et 1990, les dramas sud-coréens ont commencé à bénéficier de budgets plus importants, permettant ainsi l’utilisation de technologies plus avancées, des décors plus élaborés et des scénarios plus complexes. Les acteurs se sont formés, sont devenus plus professionnels et les productions ont commencé à être exportées à l’étranger, en particulier dans d’autres pays asiatiques.
Dans les années 2000, les dramas sud-coréens ont commencé à connaître une popularité croissante dans le monde entier, en particulier dans les pays asiatiques et du Moyen-Orient. Les budgets de production ont continué à augmenter, permettant la réalisation de productions à grand spectacle, tel que le drama historique «Jewel in the Palace» (2003) qui a connu un immense succès en Corée du Sud et dans d’autres pays asiatiques.
Coup de productions d’aujourd’hui
Au cours de la dernière décennie, les dramas sud-coréens ont continué à se développer, avec des budgets de plus en plus élevés et des histoires plus complexes et ambitieuses. Les dramas ont également commencé à aborder des sujets plus controversés et à explorer des thèmes plus sombres, reflétant les préoccupations sociales et politiques de la Corée du Sud contemporaine.
Aujourd’hui, les dramas sud-coréens sont connus pour leur qualité de production élevée, leur utilisation de technologies de pointe et leurs histoires émouvantes et captivantes. Ils continuent de captiver les audiences du monde entier et de contribuer à la croissance de l’industrie du divertissement sud-coréen.
Sources
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.
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