Sommaire
Dans l’histoire de la Corée du Sud, plusieurs évènements se succèdent : des guerres, des épidémies, des pestes, ou encore des soulèvements et des dictatures, même en Corée du Sud. Et c’est ce dernier qu’on va voir cette semaine – la chronologie de la dictature en Corée du Sud.
La guerre de Corée
La guerre de Corée dure du 25 juin 1950 au 27 juillet 1953. Elle va donner lieu à des interpellations du côté nord-coréen, comme sud-coréen.
Pour la Corée du Sud et la communauté internationale, la guerre a été déclenchée par une agression nord-coréenne selon un plan établi préalablement en liaison avec Moscou, ce qui a été démontré par l’ouverture des archives soviétiques. Pour Pyongyang, le franchissement par ses troupes du 38e parallèle est la riposte à une attaque surprise de l’armée sud-coréenne sous le commandement de conseillers américains. De fait, la multiplication des incidents de frontières témoignait d’une aggravation des tensions militaires à la veille du conflit.
La dictature en Corée du Sud
Syngman Rhee (이승만)

Mandat présidentiel : 24 juillet 1948 – 26 avril 1960
Parti : Parti libéral
Épouse : Francesca Donner (m. 1934–1965), Park Seungseon (m. 1890–1910)
Enfants : Lee Kang-seok, Rhee In-soo
Syngman Rhee (이승만; romanisation révisée [RR] : I Seung-man) fut président d’un gouvernement coréen provisoire qui a été en exil de 1919 à 1946. Il est considéré comme étant le premier président de la République de Corée (Corée du Sud). Il est né dans la province de Hwanghae (황해) et est le descendant de la famille royale coréenne des Li (이 ; hanja 李 ; RR : I). Il reçoit une éducation classique chinoise, puis séjourne dans une mission méthodiste anglaise.
En 1896, il adhère à l’Organisation pour l’indépendance de la Corée. En 1897, il est arrêté et demeure en prison jusqu’en 1904. Il se convertit au christianisme vers cette époque. Amnistié, il part pour les États-Unis où il obtient un doctorat en 1910.
La Corée est un pays particulièrement affecté par la guerre, puisque à la fin de celle-ci toute la Corée se retrouve raser par des bombes et ravages de la guerre, et va se retrouver avec un produit national brut par habitant au même niveau que les nations d’Afrique subsaharienne aujourd’hui. La Corée du Sud va par la suite bénéficier de l’aide américaine, au même moment où la Corée du Nord va bénéficier de l’aide soviétique. L’aide américaine est distribuée au compte-goutte en Corée du Sud, et particulièrement aux proches du nouveau régime.
Dès la mise en place du gouvernement de Syngman Rhee (이승만), le pouvoir est marqué par la corruption, alors que l’économie sud-coréenne ne progresse pas, on est alors très loin du miracle économique sud-coréen, les Sud-Coréens font partie les plus pauvres de l’Asie.
Yun Po-sun (윤보선)

Mandat présidentiel : 13 août 1960 – 22 mars 1962
Enseignement : Université d’Édimbourg
Épouse : Gong Deok-gwi (m. 1948–1990), Lady Min (m. 1915–1937)
Enfants : Yun Wan-gu, Yun Wan-hee
Parents : Yun Chiso, Yi Beomsuk
C’est en avril 1960 qu’un régime parlementaire est mis en place, et Yun Po-sun (윤보선 ; RR : Yun Bo-seon) est élu président en août 1960. Il a servi de 1960 à 1962 en tant que président libéral de la Corée du Sud ce qui correspond à la Deuxième République.
Ce nouveau gouvernement est affecté par la crise économique et social, mais parsemé de grandes dissensions entre Yun Po-sun (윤보선) et son Premier ministre Chang Myon (장면 ; RR : Jang Myeon). Au même moment, la Corée du Nord propose une réunification pacifique au sein d’un État confédéral.
Park Chung-hee (박정희)

Mandat présidentiel : 17 décembre 1963 – 26 octobre 1979
Enfants : Park Geun-hye (박근혜 ; RR : Bak Geun-hye), Park Geun-ryeong (박근령 ; Bak Geun-ryeong), Park Ji-man (박지만 ; RR : Bak Ji-man)
Épouse : Yuk Young-soo (m. 1950–1974), Kim Ho Nam (m. 1936–1950)
Le général Park Chung-hee (박정희 ; RR : Bak Jeong-hui, 1917-1979) arrive au pouvoir grâce à un coup d’État militaire qui a lieu le 16 mai 1961. Dans ce contexte-là, il est intéressant qu’il fut le huitième enfant d’un participant de la révolution paysanne de 1894-1895, appelée aussi la rébellion du donghak (동학).
Un référendum constitutionnel, organisé en décembre 1962, met formellement fin à la Deuxième République : les Troisième (1963-1972) et Quatrième (1972-1980) Républiques sont des régimes de dictature, dominés par le général Park Chung-hee (박정희).
Le 16 mai 1961, Park Chung-hee (박정희) met en place un coup d’État militaire qui renversa le gouvernement civil du premier ministre Chang Myon (장면) de sensibilité conservatrice libérale, tout en maintenant en fonction pendant un an le président Yun Po-sun (윤보선). Yun Po-sun (윤보선) donne un appui positif aux putschistes et va déclarer au commandant des troupes américaines en Corée que « la Corée a besoin d’un gouvernement fort ». Les États-Unis ne s’opposent pas au coup d’État car les élites locales soutenaient l’instauration d’un régime autoritaire par crainte de la gauche, notamment les communistes.
Le régime de Park Chung-hee (박정희) est aussi appelé l’ère de Park Chung-hee (박정희). Il s’agit du développement économique ainsi que la militarisation qui était crucial selon le général pour renforcer le pays.
Dépassée économiquement par la Corée du Nord
À l’époque, le Pays au Matin Calme est l’un des pays les plus pauvres de la planète. Il est même distancé de très loin économiquement par la Corée du Nord, et l’immense masse de la population vit dans une misère noire. Park Chung-hee (박정희) entreprend de purger les institutions très corrompues.

Dirigeant politique de fait du pays, Park Chung-hee (박정희) devint président du Conseil suprême pour la Reconstruction nationale en juillet 1961, et entend fonder son régime sur le resserrement des liens avec les États-Unis, l’anticommunisme, la modernisation économique et un militarisme inspiré du Japon des années 1930. Après la démission du président Yun Po-sun (윤보선) en mars 1962, Park Chung-hee (박정희) succéda à ce dernier comme président intérimaire. Mais face aux pressions de l’administration Kennedy, un gouvernement civil fut rétabli. Une nouvelle constitution fut adoptée, puis des élections générales furent organisées en octobre 1963. Park Chung-hee (박정희) remporta la présidentielle le 15 octobre 1963 et fut investi président de la République le 17 décembre suivant. Il devait par la suite être réélu à quatre reprises en 1967, 1971, 1972 et 1978.
La Cinquième République (1979-1987)
Le 12 décembre 1979, le général Chun Doo-hwan (전두환 ; RR : Jeon Du-hwan), surnomé « le boucher de Gwangju (광주) » et chef de la sécurité militaire, rivale de la KCIA (Korean Central Intelligence Agency), la police secrète sud-coréenne, fait procéder à l’arrestation de militaires de haut rang accusés d’être impliqués dans l’assassinat de Park Chung-hee (박정희). Le 27 août 1980, Chun Doo-hwan (전두환) devient président après l’éviction du chef de l’État par intérim, le général Choe Kyu-ha (최규하 ; RR : Choe Gyu-ha), qui était le premier ministre du général Park Chung-hee (박정희) et avait amorcé une politique de relative libéralisation ayant notamment conduit à la libération de l’opposant historique, Kim Dae-jung (김대중). C’est également à cette période qu’est mis en place le Brother Welfare Center un centre d’esclavage organisé et soutenu par l’état Sud coréen.
La transition vers la démocratie (1987-1993)
Chun Doo-hwan (전두환) a maintenu un régime militaire et autoritaire fort, ce qui a permis de superviser la forte croissance économique de la Corée du Sud, pratiquement quoiqu’il puisse arriver. Cette force aux pouvoirs a également permis d’obtenir l’organisation à Séoul des Jeux Olympiques en 1988.
Chun Doo-hwan (전두환) dit « Le boucher de Gwangju » va prend le pouvoir à la suite d’un coup d’État militaire en 1979, date à laquelle le président Park Chung-hee (박정희) est assassiné. Il va diriger le pays entre 1980 et 1988 d’une main de fer. Il lui est attribué ce sulfureux surnom à la suite d’avoir ordonné à ses troupes de réprimer par la force un soulèvement contre lui dans la ville de Gwangju (광주). Le bilan officiel des morts et des disparus à Gwangju est d’environ 200 personnes, mais ces chiffres sont largement contesté par, entre autres, militants qui affirment que ce nombre pourrait être trois fois plus élevé. Chun Doo-hwan (전두환) va même être le premier dirigent politique sud-coréen à transmettre le pouvoir de façon pacifique. En 1996, il est reconnu coupable de trahison et a été condamné à mort, en partie pour les évènements de Gwangju. Cependant, suite à son jugement et sa sentence qui fut l’exécution, cette dernière a été commuée en appel et Chun Doo-hwan (전두환) a été libéré à la suite d’une grâce présidentielle.
La tenue à Séoul des 24e Jeux olympiques de septembre 1988, coïncide avec de forts succès diplomatiques. Parmi ces succès, on retrouve principalement l’établissement de relations diplomatiques avec l’URSS en 1990, ou encore des nouvelles et officielles relations diplomatiques avec la République populaire de Chine en 1992. L’entrée conjointe des deux Corées à l’ONU.
Cependant, le régime reste contesté par une forte opposition des milieux étudiants. La corruption reste encore très présente entre 1988 et 1992.
Sources
- https://www.universalis.fr/encyclopedie/rhee-li/
- asialyst
- france24
- Histoire de la république populaire de Chine
étudiant en design graphique et design industriel, passionné par la Corée sur toutes ses formes. et nous vous faisons découvrir ce pays merveilleux et sa culture chaque semaine.
Pingback: Révolution du 19 avril l'étincelle du développement de la démocratie - Planète Corée
Pingback: Squid Game une histoire vraie ? - Planète Corée
Pingback: Soulèvement de Jeju - Planète Corée
Pingback: La Corée du Sud, objectif Lune - Planète Corée
Pingback: Pachinko de Min-Jin Lee - Planète Corée
Pingback: La Corée du Sud, nouvelles normes culturelles mondiales ! - Planète Corée