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Définir le han
Les émotions et les états d’esprit sont définis différemment en fonction de la culture. Le bonheur, la tristesse, la colère, le regret et d’autres types de sentiment s’expriment de façons variées, parfois surprenantes pour quelqu’un qui ne connaît pas le contexte culturel et historique.
En Corée, on parle du han (한 ; hanja : 恨), genre de sentiment, émotion ou état d’esprit qui se positionne quelque part entre la tristesse, le regret, le chagrin et le ressentiment. De fait, pareil que le nunchi (눈치 ; 眼力) ou le jeong (정 ; 情), il ne possède pas son équivalent exact dans la civilisation occidentale.
Le champ sémantique du han
En premier lieu, la syllabe han (한) désigne trois éléments importants dans la langue coréenne et par la suite, dans la culture coréenne :
- l’origine coréenne, indiquée dans les noms comme le hangeul (한글 ; 韓字), hanbok (한복 ; hanja : 韓服), hanok (한옥 ; 韓屋), hanji (한지 ; 韓紙), Hanguk (한국 ; 韓國). Cela est écrit avec le caractère 韓 en hanja.
- un genre de sentiment ou un état d’esprit, individuel et collectif, qui se caractérise par le regret, le ressentiment et aussi la tristesse. Il est comparé parfois avec la mélancolie, la nostalgie ou même, erronément, avec le marasme. Ce han est écrit avec un caractère chinois qui dénote le regret, la haine ou le ressentiment, et qui comporte un radical signifiant « le cœur » (恨 : 忄) en tant que source des sentiments (dans le sens du mot maeum [마음] en coréen contemporain).
- certaines liaisons avec la culture chinoise. Le caractère 漢 désigne à la base tout ce qui concerne les Hans, c’est-à-dire les Chinois. Il est utilisé également dans le nom du fleuve Han (한강 ; 漢江) qui traverse Séoul, dans sa version hanja.
On distingue trois aspects du han en tant que genre de sentiment ou un état d’esprit (Cheon Idu, d’après : Czerkies et Kim, 2018, p. 279) :
- il appartient à la sphère psychique humaine où il s’exprime par le ressentiment, la tristesse, l’auto-accusation ou le regret de la personne qui le ressent.
- il dénote la sphère psycho-éthique et il s’exprime par une forte volonté de surmonter le regret, et de faire face aux difficultés en réalisant des rêves.
- le han influence la sphère artistique où les artistes créent des œuvres pour se libérer de leurs frustrations ce qui apporte des résultats esthétiques impressionants.
La sublimation esthétique donc transforme le han en « outil pour créer des valeurs, mais aussi pour définir l’identité de la communauté parce que les effets de cette fermentation sont les produits de la culture populaire et des œuvres d’art. » (Czerkies et Kim, 2018, p. 279)
Le han universel et le han coréen
Il est possible de distinguer deux types de han : universel et précisement coréen. Le premier, fonctionne dans toutes les cultures (surtout celles de la région confucéenne), l’autre reste une catégorie uniquement coréenne. Cette division peut sembler artificiel pour la plupart des Coréens car ils absorbent naturellement l’image du han des légendes, des chansons populaires et de la littérature (Oh Kyonggeun, d’après : Czerkies et Kim, 2018, p. 277-278). De plus, l’usage du mot « han » peut varier en fonction de la personne et des circonstances.
Résoudre le han
Même si le han est esthétisé lui-même, c’est sa résolution qui mène vers une libération émotionnelle. Il est essentiel de transformer le han en espoir pour pouvoir passer à une étape suivante sur le chemin de la vie. Cette transformation ressemble au katharsis (κάθαρσις), l’ancien concept grec mais aussi une méthode cathartique, utilisée dans la psychologie et psychiatrie contemporaines. Cela permet de purifier l’esprit, le cœur et l’âme, trop chargés par les poids des regrets irrésolus. En coréen, ce processus s’appelle sinmyeongpuri (신명풀이 ; 神明풀이) ce qui signifie littéralement « une résolution divine ».
La conceptualisation et l’esthétisation du regret
Le romantisme européen connaît l’esthétisation de la mélancolie et nostalgie. On le trouve dans les œuvres des poètes tels que Gérard de Nerval, Théophile Gautier, George Byron ou Percy Shelley, et des peintres tels que William Turner ou Caspar David Friedrich.
Cependant, il existe un phénomène de la conceptualisation et l’esthétisation des sentiments, des qualités ou même des imperfections, propres aux cultures de la civilisation confuéeenne. Cela donna naissance à des nouvelles catégories culturelles (esthétiques, philosophiques, sociales etc.) comme le han. À mentionner aussi le mono no aware (物の哀れ mono no aware) et le wabi-sabi (侘寂 wabi sabi), deux concepts esthétiques japonais. Le premier glorifie la béaute éphémère, l’autre la beauté imparfaite.
Les origines du han
Les premiers essais de définir le han viennent de l’époque moderne. Cependant, ses origines remontent jusqu’au début de la période de Joseon (1392-1910).*
Dans la societe néo-confucéenne, il était difficile ou même impossible de parler spontanément des émotions. Les principes moraux sévères réglèrent toute la vie, celle émotionnelle incluse. En conséquence, les gens cherchaient des sources alternatives pour exprimer ce qui était interdit d’exprimer. Voici comment la littérature (surtout la poésie), le théâtre folklorique, les danses des masques talchum (탈춤) et le pansori (판소리) ont été arrosés avec les larmes du regret du peuple coréen.
Des pratiques artistiques variées permirent de soulager l’âme et de soigner un cœur plein de regret. À remarquer que c’était une opportunité unique pour les femmes, dominées par le patriarcat, pour se libérer des sentiments douloureux à travers les poèmes ou le chant. La pratique littéraire fut accessible uniquement aux femmes éduquées, venant des maisons aristocratiques ou de la famille royale. Une exception furent les gisaeng (기생 ; 妓生), courtisanes élégantes. Malgré leur faible statut social, elles passaient le temps avec les hommes riches et bien éduqués ce qui était une bonne occasion de s’approprier la connaissance, considerée comme « uniquement masculine » à l’époque. Par exemple, elles surent écrire dans les caractères chinois et elles connurent bien la situation politique.
Hwang Jini (황진이 ; 黃眞伊, 1506-1560), appelée aussi Myeongwol (명월 ; 明月 ce qui signifie « la lune claire ») fut l’une des gisaeng les plus connues de l’époque Joseon. Elles écrivit plusieurs sijo (시조 ; 時調), genre poétique de la littérature coréenne classique, où elle exprima ses sentiments tels que la tristesse, le chagrin, le regret et la mélancolie.
Une autre gisaeng, connue pour ses talents artistiques, fut Yi Mae-chang (이매창 ; 李梅窓, 1573-1610). Pareil que Hwang Jin-i, elle écrivit des sijo et en plus, elle joua particulièrement bien au geomungo (거문고), genre de cithare. À noter que c’étaient principalement les femmes soit-disant « déchues », traitées de manière instrumentale et humiliées par toute la société, qui avaient maîtrisé l’art poétique et musical, considérés aujourd’hui comme représentatifs pour la culture coréenne traditionnelle.
Sous l’occupation japonaise
Le han se cristallisa à l’époque moderne qui était aussi, l’époque dramatique de l’occupation japonaise (1910-1945). Trente-cinq ans de l’oppression impériale a laissé une empreinte sur la nation coréenne. Néanmoins, le Mouvement d’indépendance ainsi que d’autres groupes patriotiques ne firent pas d’efforts en vain. Finalement, la résolution du han a apporté la perte du Japon dans la Seconde guerre mondiale et la liberté de la Corée. Et malgré de nouveaux événements tragiques (la division du pays et la guerre de Corée), les Coréens ont réussi à reconstruire leur pays.
Le han après la mort…
Selon la tradition, le han concerne aussi les personnes mortes. Les regrets irrésolus avant la mort, passent à l’au-delà et forcent les gwisin (귀신 ; 鬼神), fantômes qui sont les âmes issues des défunts, à chercher une vengeance. D’habitude, ce genre de situations nécessitent une intervention chamanique.
Le cas ci-dessus montre aussi l’inévitabilité du destin. Dans la civilisation confucéenne, le destin était toujours une puissance supérieure qui réglait, d’une manière fatale ou pas, les événements de la vie de tous les êtres vivants et même surnaturels. Un conte ancien, Celui qui un jour épia par-dessus le mur, venant du recueil Histoires merveilleuses du Mont Geumo de Kim Shi-seup (김시습) du XVème siècle, raconte une histoire de l’inévitabilité du destin où on trouve des traces du han également. Une âme d’une fille revient sur la terre pour accomplir ce qu’elle n’a pas pu faire avant sa mort soudaine et cruelle – pour expérimenter l’amour avec un homme :
On ne peut pas éviter le sort qui nous destine à regagner l’autre monde. Ayant estimé que le lien entre vous et moi n’était pas encore complètement rompu et que je n’avais pas commis de péchés qui m’empêcheraient de faire des exercices pour mon éveil spirituel ou l’élévation de mon âme, le Ciel m’a prêté une illusion de corps humain et m’a autorisée à trouver consolation de mon malheur auprès de vous pendant quelques temps. Mais je n’ai pas le droit de séduire un humain simplement pour demeurer longtemps dans ce bas monde… (Kim, 2019, p. 63 ; souligné par M.A.D.)
Ayant obtenu l’autorisation du Ciel, la fille a pu résoudre son han sur la terre et revenir vers l’au-delà en tant que gwisin réconcilié.
Pansori, le son du regret
Le pansori (판소리) est un art représentatif pour la catégorie du han pour deux raisons. La première, ce sont des longues histoires dramatiques, chantées et recitées en même temps. La deuxième, c’est la suriseong (수리성), cette voix enrouée et rauque, vibrante et presque « boulversante » qui caratérise le pansori. Elle possède une puissance d’expression phénoménale qui n’est pas renforcée par aucun système d’amplification.
La base littéraire ainsi que les qualités sonores rendent le pansori un moyen excellent pour l’expression du han. En plus, chaque performance transmet un message positif à la fin comme celle que les efforts sincères sont toujours récompensés.
Il est interessant qu’« une des lois du genre est qu’un pansori ne meurt jamais vraiment » (Han, 2018, p. 5). Cette tradition :
loin d’être figée, se réinvente sans cesse dans le travail de la mémoire et le passage des générations ; c’est ainsi que les pansori se sont toujours nourris de variantes liées à différents maîtres ou écoles. (Han, 2018, p. 4)
On pourrait dire que cette endurance spirituelle et émotionnelle du pansori symbolise l’endurance existentielle de quelqu’un qui lance un défi au han et au destin. Et même sachant qu’il est impossible de changer le sort seulement à sa propre volonté, le courage pris pour réagir et changer le futur est déjà une victoire sur le côté sombre du han.
Il existe encore un autre exemple du han dans la musique. C’est Arirang (아리랑), la plus connue chanson folklorique coréenne, dont les paroles rappellent l’histoire d’une fille qui garde courage après avoir être abandonnée.
Dans la littérature
On retrouve des traces du han déjà dans le mythe de fondation de la Corée. L’histoire de Tangun et l’ourse montre symboliquement qu’une vraie détermination et résistance aux épreuves physiques ou morales, apportent des résultats désirables. Ungnyeo (웅녀 ; 熊女) devint une femme humaine et conçut des enfants avec Tangun. Cela a initié l’histoire des Coréens et de leur patrie qui dure jusqu’à présent.
La littérature féminine de l’époque Joseon, déjà mentionnée, a préparé le sol pour le han des périodes suivantes. C’était au XXème siècle quand il se cristallisa, surtout au sein de la littérature. Kim Sowol (김소월, 1902-1934), poète du modernisme coréen, présenta des images tristes, la déception par la réalité quotidienne et d’autres sentiments difficiles dans ses poèmes du recueil Fleurs d’azalée (진달래꽃, 1925).
Parmi les œuvres récentes où on trouve la catégorie du han, on pourrait rappeler Princesse Bari (2015) de Hwang Sok-yong (황석영), Le Jardin Interdit (2015) de Kim Da-eun (김다은) ou Prends soin de maman (2009) de Shin Kyung-sook (신경숙).
Dans la culture contemporaine
Le han est toujours présent dans la culture sud-coréenne contemporaine. Ce sont la K-pop, le cinéma et les webtoons où il s’exprime de façons variées.
Dans le discours contemporain sur le han, il faudrait rappeler encore le terme « Joseon Hell » (헬조선) ou « l’enfer coréen » qui a un côté négatif, voire pessimiste. Il dénote un phénomène du mal-être de la jeunesse en Corée du Sud. Cela concerne le problème du chômage et des inégalités socio-économiques. Selon la théorie des classes de cuillère (수저계급론), les citoyens peuvent être classés en différentes classes socio-économiques en fonction de la position sociale et le revenu de leurs parent. En conséquence, le succès dans la vie dépend de la naissance dans une famille riche comme à l’époque de Joseon…
K-pop
Les fameux BTS, connus déjà pour leur inspiration par la pensée jungienne, utilisent la catégorie du han. Dans la chanson No More Dream (2013), venant de l’album sous le même titre, ils chantent des difficultés, du découragement et des rêves à réaliser :
(…)
Hé toi, quel est ton rêve ?
C’est ça ton rêve ?(…)
Quel est le toi dont tu rêvais ?
Qui vois-tu dans le miroir ? Je dois dire
Vas sur ton chemin,
Même si tu vis pour un jour
Fais quelque chose, mets de côté tes faiblesses(…)
« No More Dream », BTS, un extrait des paroles (souligné par M.A.D.). Traduction
Cinéma
Dans l’art cinématographique sud-coréen, le han apparaît souvent dans les dramas, particulièrement historiques. Il peut être évident ou, tout au contraire, caché et subtil.
La série Queen for Seven Days (7일의 왕비, 2017) raconte une histoire de l’amour entre le jeune prince Yi Yeok (이역) et Sin Chae-gyeong (신채경), fille d’origine aristocratique qui, séparés à l’âge de l’adolescence, se retrouvent en tant que personnes adultes. Néanmoins, vu de nouveaux problèmes à la cour royale, ils sont obligés d’être séparés de nouveau. Yi Yeok reste au palais sur le trône, et la dame Sin part très loin de la capitale. Elle revient après quelques décennies, presque avant la mort, et annonce au roi qu’il était nécessaire de se séparer pour pouvoir continuer à s’aimer…
Dans le Mr. Sunshine (미스터 션샤인, 2018), le han est mis en scène dans le contexte colonial. Comme la série a été déjà analysée sur notre site, rappelons les informations les plus importantes, concernant aussi le han.
Choi Yu-jin (최유진) est un enfant des esclaves, né dans les années 1860. Il travaille avec ses parents pour une famille des yangban (양반), ceci dit l’aristocratie coréenne qui est une classe sociale dominante depuis cinq cents ans. Historiquement, on dit que Joseon était un pays des yangban car ils eurent un vrai pouvoir politique et économique.
Petit Yu-jin perd ses parents et s’enfuit aux États-Unis après le fameux Shinmiyangyo (신미양요, la première intervention militaire américaine sur la péninsule de Corée), où il grandit et devient un soldat. Il revient à Joseon en tant qu’Eugène Choi dans les années 1890 et commence à travailler dans la légation américaine. Mais son retour a pour but aussi de venger la mort de ses parents car son han n’avait pas été résolu. Cependant, la connaissance avec la demoiselle Go Ae-sin (고애신) et l’observation de la politique japonaise cruelle change Eugène. Malgré sa rancœur pour le passé et le pays, il devient un allié de l’Armée vertueuse et il se lance dans une bataille contre les Japonais.
Webtoon
On trouve le han dans les webtoons, dont les histoires sont souvent adaptées à l’écran par les réalisateurs des dramas. Par exemple, le webtoon True Beauty (여신강림, 2018) de Yaongi (야옹이) et le drama sous le même titre de 2020. L’un des personnage principaux est une fille qui a honte de son visage, considéré par d’autres adolescents comme laid. Après avoir été humiliée plusieurs fois, elle décide de matrîser l’art du maquillage. Elle se cache derrière la magie de nombreux produits de beauté pour découvrir enfin, comment surmonter la honte et le ressentiment, et apprendre le sens de la vraie beauté.
L’art du regret ?
Il est indéniable que le han est un terme complexe, parfois paradoxal du point de vue strictement rationnel. Sous un certain angle, le han peut être interprété comme « l’art du regret ». Or, la gestion du han est l’art de surmonter la crise. Peut-être ce sentiment particulier, qui mène vers une purification du cœur et de l’âme à travers de nombreuses difficultés, transmet un message important pour tout le monde en ce moment particulier sur la planète ?
Addenda
*Certains spécialistes, comme Sandra So Hee Chi Kim, constatent que le han est un terme uniquement moderne. Ils disent qu’il avait été anachroniquement imposé à la culture coréenne traditionnelle.
Bibliographie
- Czerkies Tamara, Kim Yongdeog (2018). « Han » w kulturze koreańskiej. O możliwych podobieństwach między koreańskim « hanem » a polską nostalgią na wybranych przykładach. W: (2018) Teksty Drugie. Teoria literatury, krytyka, interpretacja, nr 4, s. 274-296. [Le Han dans la culture coréenne. Les parallèles entre le han coréen et la nostalgie polonaise : des exemples.]
- Han Yumi (2018). Le Dit de Demoiselle Sugyeong. Livret du CD de Min Hye-sung et Gyun Eun-kyung.
- Kim Shi-seup (2019). Histoires merveilleuses du Mont Geumo. Paris : Éditions Imago, traduit par Choe Ae-young et Jean Bellemin-Noël.
- Ko Un (2015). Fleurs de l’instant. Paris : Éditions Circé, traduit par Chung Ye-young Chung et Laurent Zimmermann.
- Li Jin-mieung, Jo Han-kyoung, Han Chang-su (1993). Dictionnaire des caractères sino-coréens. Paris : Association Pour l’Analyse du Folklore (P.A.F.).
- Nam Hye-lim (2019). Conceptualizing Sorrow and Hope: The Discourse of Han in South Korea. In: (2019) The Journal of Transcultural Studies, issue 1, p. 54-88.
- Willoughby Heather (2000). The Sound of Han: P’ansori, Timbre and a Korean Ethos of Pain and Suffering. In: Yearbook for Traditional Music, vol. 32, p. 17-30. Cambridge University Press.
Illustrations 1-4
- Image liminaire : Korean melancholy / Open sea (La mélancolie coréenne / En pleine mer), Anmyundo, Corée. Photo : Hye Ji-na (헤지나)
- ill. 1. Le champ sémantique du han : le syllabogramme 한 du hangeul se transcrit en hanja d’après les caractères ci-dessus, en fonction de la signification.
- ill. 2. Probablement, une réplique du portrait de Hwang Jini par Lee Gyeong-yun (이경윤 ; 李慶胤), XVIème siècle. Le nom de la femme est écrit à droite : 黃眞伊.
- ill. 3. Un portrait potentiel de Yi Mae-chang, effectué par un artiste contemporain, Kim Ho-seok (김호석)
- ill. 4. Une démonstration pacifiste des Coréens pendant l’occupation japonaise, 1919 (?)
Illustrations 5-9
- ill. 5. Ahn Sook-sun (안숙선), chanteuse de pansori et Trésor humain vivant de la Corée, dans le fameux Chunhyangga (춘향가), 1999. Dans cette histoire, bien que Chunhyang soit sévèrement punie, elle ne cesse pas de pleurer. Elle se lamente sur son sort, qu’elle ne reverra jamais son mari. En : Willoughby Heather (2000). The Sound of Han: P’ansori, Timbre and a Korean Ethos of Pain and Suffering. In: Yearbook for Traditional Music, vol. 32, p. 17-30. Cambridge University Press, p. 23.
- ill. 6. La première édition du recueil Fleurs d’azalée (1925) de Kim Sowol
- ill. 7. La couverture de l’album No More Dream des BTS
- ill. 8. L’une des affiches officielles de la série Queen for Seven Days (2017)
- ill. 9. L’affiche officielle de la série Mr. Sunshine sur Netflix
Née en 1993, Polonaise. Diplômée d'une licence en cultures d'Extrême-Orient (Université Jagellon de Cracovie - Pologne, 2012-2015) et d'un master en Arts Libéraux (Université de Varsovie - Pologne, 2016-2018). Étudiante en master à la Faculté des Études Asiatiques à l'Université Jagellon de Cracovie depuis 2021. Fascinée par la civilisation confucéenne et par les interactions interculturelles. Collaboratrice avec Planète Corée depuis 2018.
Merci pour ces explications. Sans comprendre pourquoi je suis très sensible et émue lorsque je suis en contact avec ce terme. lecture ou chant. Française, je comprends énormément la culture coréenne comme si j’avais déjà vécue là bas dans une autre vie!
Dane
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